Renault livre une collection mode pour le lancement de la nouvelle R5

Habillée de jaune vif, la mythique voiture R5 fait son grand retour chez Renault. Cette petite citadine créée en 1972 sera à nouveau commercialisée à l’automne dans une version électrique et avec un design remis au goût du jour. Pour accompagner ce lancement phare, la maison française mise sur un événement au Centre Georges Pompidou (à Paris) et sur une série de produits dérivés, dont une collection mode d’une vingtaine de pièces. Quel est l’avantage pour le fabricant de devenir actif dans le secteur textile ?

Depuis trois ans, le merchandising est devenu stratégique pour accompagner le changement d’image de Renault. « Nos produits dérivés ont pour objectif de montrer le « coolness » de la marque, et ne doivent donc pas être trop conservateurs ! L’objectif est clairement de rajeunir l’image et de toucher les jeunes. On ne parle pas qu’aux clients Renault », explique Raphaëlle de Lavarène, responsable merchandising du constructeur depuis 2021.

En novembre dernier, une miniature en résine de la nouvelle R5 a été mise en vente. En trois teintes, jaune, vert et bleu. « On entend souvent dire que personne ne prête attention au merchandising. Mais la sortie de ces produits a alimenté le buzz : « est-ce que ces trois couleurs seront celles qui seront appliquées à la nouvelle R5 pleine grandeur ? C’était effectivement le cas. Cela a permis de faire du teasing.

Un pull créé avec Saint James pour 190 euros

Côté mode, la marque au losange respecte ce code couleur avec une vingtaine de références dont des pulls, sweats à capuche, chaussettes, ponchos et t-shirts au style urbain et légèrement rétro avec le logo numéro 5 stylisé. Pour certains articles, le made in France a été privilégié puisque le véhicule électrique est fabriqué en France. C’est le cas du pull en laine développé en tandem avec Saint James. Vendu 190 euros, il est disponible en jaune, vert et bleu et comporte des coudières affichant le chiffre 5, ainsi qu’un liseré rouge sur le col qui fait référence au fil écarlate qui fait le tour du toit de la voiture.

Or, il est « difficile de faire fabriquer tout en France tout en maintenant des prix raisonnables », estime le dirigeant. Une partie de l’offre provient également de fournisseurs asiatiques, comme le sweat à capuche étiqueté à 60 euros, ou le t-shirt au prix de 25 euros.

Au sein de l’équipe merchandising on retrouve un designer dédié aux produits dérivés (supervisant plus de 400 références au total). “Cela nous permet de nourrir un souci du détail”, de garantir “une cohérence avec le patrimoine historique des véhicules et les codes de la marque (textures, couleurs, design)”. Ces produits « s’adressent en priorité aux hommes », la clientèle féminine étant difficile à capter pour Renault, qui a également testé des textiles pour enfants, sans grand succès. En revanche, les jouets pour les tout-petits fonctionnent bien, à l’image du circuit électrique vendu pour les fêtes.

Casques, planche de surf et baby-foot

Outre les vêtements, la collection de produits dérivés R5 est composée de plus de 75 références au total, dont des casques signés Cosmo Connected, des baby-foot fabriqués par le fabricant français Bonzini, des planches de surf ‘sur mesure’, des vélos électriques Jitensha. , des parapluies, des voitures miniatures, voire des stylos Bic ornés du logo R5. L’objectif est de toucher les anciens fans de R5, mais aussi de toucher les jeunes générations.

Ces articles sont vendus sur le site e-commerce dédié au merchandising Renault, mais également dans ses concessions et magasins, ainsi que sur les stands des salons automobiles auxquels l’entreprise participe. « L’achat spontané est très important dans ces événements », explique-t-elle. Renault ne vend donc que ses produits dérivés en direct. Côté commerces, le constructeur vient d’ouvrir le concept store RNLT boulevard Haussmann, qui devrait s’agrandir dans les prochains mois, avant la réouverture attendue du flagship des Champs-Elysées, prévue pour 2025.

Si la vente de produits dérivés n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan des véhicules vendus par Renault, cette activité est “en très forte croissance”, assure Raphaëlle de Lavarène, sans toutefois dévoiler le chiffre d’affaires de ce segment.

Enfin, les vêtements R5 équiperont également les artistes et acteurs du spectacle que Renault organise en grande pompe au centre Georges Pompidou à Paris, ce 23 avril. Marketing offensif pour ce lancement automobile, qui conjugue performances artistiques et exposition pour la soirée. . Un spectacle ouvert au grand public, impliquant le scénographe et sculpteur Cyril Lancelin, le chorégraphe Sadeck Berrabah et les 250 danseurs du collectif Murmuration, ainsi que l’harmonie de la Garde Républicaine.