Fuite à la raffinerie TotalEnergies de Donges en 2022 : l'effet sanitaire analysé

Fuite à la raffinerie TotalEnergies de Donges en 2022 : l'effet sanitaire analysé
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Plusieurs études ont noté une « exposition aiguë » au benzène après la fuite de 700 000 litres d’essence à la raffinerie de Donges en 2022. Mais les concentrations dans l’air sont restées « inférieures aux seuils accidentels ». Un effet sanitaire est jugé « improbable ».

Plusieurs rapports sur les effets sanitaires d'une fuite à la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique) en décembre 2022 ont été rendus publics vendredi 6 septembre, pointant une “exposition aiguë” au benzène mais des concentrations dans l'air maintenues “en dessous des seuils accidentels”.

Une étude d’impact de l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) datée de janvier 2023 relève que « les risques sanitaires sont exclusivement causés par le benzène dont la concentration moyenne journalière dépasse (pendant quatre des neuf jours retenus après la fuite) la valeur toxicologique de référence pour l’exposition aiguë considérée ».

Les seuils accidentels n'ont cependant « jamais été dépassés lors de l'incident, même avec de fortes émissions sur les deux premiers jours ».

Selon TotalEnergies, qui a ensuite modélisé les émissions atmosphériques liées à la volatilisation de l'essence, les pics de concentration en benzène restent « en dessous des seuils qui servent de référence pour les risques d'exposition professionnelle ».

Un effet « improbable » sur la santé

En décembre 2022, la fuite avait provoqué l'écoulement de 700.000 litres d'essence. La raffinerie, classée Seveso seuil haut, a présenté ses conclusions vendredi lors d'une commission de surveillance du site.

Selon la synthèse communiquée par la préfecture à l'issue de la commission, « au vu des données scientifiques disponibles, des concentrations moyennes estimées et de la durée d'exposition, si un effet sanitaire (non cancérigène) ne peut être formellement exclu, il est considéré comme improbable, notamment au vu de son caractère réversible ».

« Les effets sanitaires les plus documentés pour une exposition de courte durée au benzène sont les effets hématologiques, notamment une diminution de la production de lymphocytes (globules blancs) qui participent à la réponse immunitaire. Les données scientifiques disponibles étayent la réversibilité de cet effet, dès lors que l’exposition au benzène cesse », précise la préfecture de Loire-Atlantique.

Concernant les effets cancérigènes, « l’exposition a été limitée dans le temps et le risque n’est envisagé que pour des périodes d’exposition plus longues ».

Inquiets depuis près de deux ans de l'impact sanitaire de la fuite, les riverains s'indignent que le rapport de l'Ineris daté de janvier 2023 n'ait pas été rendu public au préalable.

« Nous, riverains, sommes indignés. Nous venons de découvrir ce rapport transmis à TotalEnergies et passé sous silence », a déclaré à l’AFP Marie-Aline Le Cler, présidente de l’Association dongeoise des zones à risques. Pour elle, les riverains auraient dû être « immédiatement prévenus des risques ».

 
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