Frappe israélienne sur Beyrouth : deux dirigeants du Hezbollah tués

Frappe israélienne sur Beyrouth : deux dirigeants du Hezbollah tués
Frappe israélienne sur Beyrouth : deux dirigeants du Hezbollah tués

Deux dirigeants du Hezbollah tués près de Beyrouth

Le mouvement libanais a annoncé la perte de deux responsables dans la grève survenue vendredi, après l’explosion de ses appareils de transmission.

Publié aujourd’hui à 10h53

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Le Hezbollah a annoncé samedi la mort de deux de ses dirigeants dans la frappe israélienne de la veille près de Beyrouth, qui a tué 16 membres de sa force d’élite et porté un nouveau coup au mouvement islamiste libanais après les explosions de ses appareils de transmission.

« Très préoccupée », l’ONU a appelé vendredi à la « désescalade » et à la « retenue maximale », au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza se déplace vers le Liban.

Une Source proche du mouvement a annoncé samedi que la frappe israélienne menée vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth avait visé une réunion dans un sous-sol de la force d’élite du Hezbollah, l’unité Radwan, dont 16 membres ont été tués.

Parmi eux se trouvaient Ibrahim Aqil, le chef de cette unité, ainsi qu’un autre commandant supérieur de l’unité d’élite, selon le Hezbollah.

Il s’agit d’Ahmed Mahmoud Wahbi, qui dirigeait jusqu’au début de cette année les opérations militaires de l’unité Radwan en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, a indiqué samedi le mouvement soutenu par l’Iran.

L’armée israélienne a annoncé vendredi avoir mené une frappe « ciblée » et « éliminé » Ibrahim Aqil ainsi qu’« une douzaine de commandants » du Hezbollah, « responsables des tirs de roquettes quotidiens » sur Israël.

Ibrahim Aqil est le deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que le mouvement a ouvert le front du sud du Liban contre l’armée israélienne il y a près d’un an.

Les États-Unis avaient offert une récompense de 7 millions de dollars pour toute information sur Ibrahim Aqil, recherché par Washington pour son implication dans les sanglants attentats antiaméricains de Beyrouth en 1983.

Vendredi, un photographe de l’AFP présent sur les lieux de la frappe a vu un bâtiment effondré et des secouristes évacuer les victimes au milieu de scènes de chaos.

« Le ciblage d’une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l’ennemi israélien ne prend en compte aucune considération humanitaire », a dénoncé le Premier ministre libanais Najib Mikati.

« Nos ennemis n’ont nulle part où se réfugier »

L’Iran a condamné une « violation flagrante (…) de l’intégrité territoriale » du Liban, tandis que l’armée israélienne a assuré qu’elle ne cherchait pas « une large escalade » dans la région.

« Nos ennemis n’ont aucun endroit où se réfugier, pas même les banlieues (sud) de Beyrouth », a déclaré le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

Après les explosions spectaculaires mardi et mercredi, attribuées à Israël, d’appareils de transmission utilisés par des membres du Hezbollah, qui ont fait 37 morts et 2.931 blessés à travers le Liban, les échanges de tirs se sont intensifiés depuis jeudi entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré jeudi qu’Israël recevrait « une punition terrible » après les deux vagues d’explosions.

Israël n’a pas commenté les attaques, qui ont eu lieu dans la banlieue sud de Beyrouth et dans le sud et l’est du Liban, trois bastions du Hezbollah.

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a annoncé le dépôt d’une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU suite à « l’agression cyberterroriste israélienne qui constitue un crime de guerre ».

Le droit international « interdit » l’utilisation d’engins « piégés » qui semblent être des objets « inoffensifs », a déclaré vendredi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, au Conseil de sécurité.

« Cibler simultanément des milliers d’individus, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui est en possession des engins concernés (…) viole le droit international humanitaire », a-t-il déclaré.

La première vague de téléavertisseurs est survenue mardi, peu après qu’Israël a annoncé qu’il étendait ses objectifs de guerre au front nord, à la frontière avec le Liban, pour permettre à des dizaines de milliers de résidents déplacés par les violences de rentrer chez eux.

« Le front libanais restera ouvert »

Les principaux objectifs affichés jusqu’à présent étaient la destruction du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, et le retour des otages détenus dans le territoire palestinien.

“Vous ne pourrez pas ramener les gens du nord” chez eux, a rétorqué Hassan Nasrallah. “Le front du Liban avec Israël restera ouvert jusqu’à la fin de l’agression à Gaza”, a-t-il affirmé.

La guerre dans le territoire palestinien a éclaté le 7 octobre 2023, lorsque des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent sur le sol israélien, qui s’est soldée par la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée.

Plus de 41 272 Palestiniens ont été tués dans l’offensive de représailles israélienne sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, jugées fiables par l’ONU.

AFP

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