Louise Tremblay d’Essiambre prend un tournant contemporain et parle des aînés en temps de pandémie dans sa nouvelle série

Louise Tremblay d’Essiambre prend un tournant contemporain et parle des aînés en temps de pandémie dans sa nouvelle série
Louise Tremblay d’Essiambre prend un tournant contemporain et parle des aînés en temps de pandémie dans sa nouvelle série

Marquée par l’impact de la pandémie sur notre société et particulièrement sur ceux qui en ont été les plus touchés – nos aînés –, l’écrivaine à succès Louise Tremblay d’Essiambre place ces thèmes au centre même de sa nouvelle série en deux volumes, Et j’ai dit non. Une série différente de ses précédents romans, car très contemporaine et écrite au « je ». Et une série innovante, qui lui tient particulièrement à cœur, où d’importantes questions sociales seront abordées.

La nouvelle série contemporaine de Louise Tremblay d’Essiambre est publiée chez Saint-Jean Éditeur.

© Éditions Saint-Jean

La pandémie en toile de fond

Au lieu de nous faire revivre les épisodes traumatisants de la pandémie, ses confinements et ses horreurs, Louise Tremblay d’Essiambre s’en sert comme toile de fond pour créer des personnages réalistes, intenses, qui font connaître sans détour leurs pensées les plus profondes.

Le premier tome nous présente Judith, une femme qui fête ses 75 ans à l’aube de 2020. Veuve depuis cinq ans, elle est en bonne santé et fait du bénévolat dans une résidence pour aînés. Elle est bien entourée : ses quatre enfants et ses six petits-enfants lui apportent joie et soutien, dont Jasmin, un préadolescent très attachant, dont elle est très proche.

Judith, une femme active, mène sa vie comme elle l’entend. Elle est quelque peu contrariée lorsque ses enfants lui proposent de vendre sa maison pour aller se « reposer » dans une maison de retraite. Judith refuse.

Lorsque la pandémie frappe et que les confinements arrivent, elle est soulagée de ne pas avoir cédé à la pression. Elle a du mal à se conformer aux exigences et aux normes imposées, et elle est très perturbée d’apprendre qu’Emma, ​​une dame de 95 ans à qui elle faisait la lecture, est pratiquement laissée à elle-même dans cette période chaotique.

Le courage d’une génération

Louise Tremblay d’Essiambre célèbre le courage et la résilience des personnes aînées dans cette nouvelle série qui lui tient à cœur.

« J’ai pris un tournant plus contemporain. C’est écrit à la première personne : j’adore ça. Je trouve que ça permet une intimité que la narration standard ne permet pas. Ça me permet de faire passer certains messages par la bouche de Judith. Je suis complètement à l’aise : j’adore ça ! », commente-t-elle en entrevue.

« Judith tient bon »

« Dans le premier livre, on voit que Judith tient bon. Il n’est pas question qu’elle parte. Elle veut garder sa maison. »

« Je voulais parler de ce qui s’est passé dans les RPA », explique l’auteur, qui a dû ajuster la narration et le déroulement des événements pour rester réaliste sur ce qui s’est passé pendant la pandémie.

Plus de 70 ans

Louise Tremblay d’Essiambre, comme son personnage, a passé le cap des 70 ans. « Judith et moi sommes plus ou moins de la même génération. Ce ne sont pas quatre ou cinq ans qui font une grande différence… Je l’aime. Je me projette beaucoup en elle. On a vécu les mêmes choses. On vient du même monde, de la même génération. »

« À mon époque, quand il manquait une tasse de sucre pour faire un gâteau, on ne s’en souciait pas. Il n’y avait pas d’épicerie à proximité. Et quand j’étais jeune, tout le monde n’avait pas une deuxième voiture devant la porte ! »

« Ma mère m’a donné une tasse et m’a dit : va voir tante Ruth au fond, je l’ai appelée, elle te donnera du sucre. Ma mère faisait son gâteau de la même façon et c’est quelque chose qui n’existe plus, ou très peu, dans nos sociétés. »

Et j’ai dit non, tome 1 : Judith

Louise Tremblay d’Essiambre

Éditions Saint-Jean

Environ 400 pages

  • Louise Tremblay d’Essiambre est mère de neuf enfants.
  • C’est une peintre et une écrivaine prolifique qui a vendu plus de deux millions d’exemplaires de ses romans (plus de 50 !).
  • On lui doit la série à succès À la croisée des chemins Et Carré d’érable.
  • Elle est l’écrivaine québécoise la plus lue, tant en librairie qu’en bibliothèque publique, et trône au sommet des palmarès depuis 2005.
  • Elle habite à Lanaudière.

« Avec mes enfants, chaque année, au premier

neige tombée, celle encore trempée d’eau qui colle

avec des mitaines en laine et on s’amuse à déguster avec eux

du bout de la langue, nous avons fait une famille de

bonhommes de neige devant la maison. Un bonhomme de neige par

personne, du plus petit au plus grand. C’était notre

première décoration de l’hiver.

À cette image agréable, j’ai souri une seconde.

fois et j’ai attrapé ma robe de chambre en chemin

descendre à la cuisine.

L’odeur du café et le joli souvenir de notre

une famille de bons hommes m’a rendu heureuse.

Cette fois, l’hiver est vraiment arrivé, et il a

m’a donné envie de me faire plaisir un peu. J’ai froissé quelques

papier à placer sous une petite pile de bûches

Dans la cheminée, j’ai frappé une longue allumette

bois et moi avons commencé un joli feu.

– Louise Tremblay d’Essiambre, Et j’ai dit non, tome 1 : JudithÉditions Saint-Jean

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