Le « projet de rapport » sur les « plafonds prévisionnels de dépenses » des ministères a été établi sur la base des lettres de plafonds signées le 20 août par Gabriel Attal.
Il ne lui reste plus que 3 semaines avant de soumettre son projet de loi de finances pour 2025 au Parlement. Les services du nouveau Premier ministre Michel Barnier ont transmis ce jeudi aux Commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat “les documents budgétaires préparés par le gouvernement démissionnaire” en vue du projet de loi de finances pour 2025.
Consultés par BFM Business, ces documents confirment un gel des dépenses publiques à 492 milliards d’euros, mais une répartition modifiée des fonds entre les différentes missions. Ces plafonds « constituent une base technique pour préparer le budget issu des plafonds décidés par le gouvernement démissionnaire à la mi-août, mais ne préjugent pas des modifications et ajustements qui pourront être proposés » par le nouveau gouvernement, précise toutefois la page de couverture.
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Quels sont les grands ministères gagnants ?
Au sommet du podium, on retrouve la mission « Écologie, développement et mobilité durable » avec un budget en hausse de près de 7,5%, à 29,8 milliards, soit 2,1 milliards d’euros de plus. Cette mission contribue à la mise en œuvre de plusieurs politiques publiques liées aux transports, à l’énergie, à la protection de l’environnement et de la biodiversité, mais aussi à la lutte contre la pollution et à la prévention des risques naturels et technologiques.
A noter toutefois que les crédits alloués au Fonds vert, le programme gouvernemental destiné à accélérer la transition écologique dans les collectivités territoriales, ont été réduits de près de 1,5 milliard d’euros. Les crédits alloués aux « paysages, à l’eau et à la biodiversité » ont également été réduits, passant de 578 millions à 441,3 millions d’euros. Ceux de la catégorie « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » de 5 milliards à 4,7 milliards d’euros.
Fonds alloués à Défense Les prévisions de dépenses militaires sont également revues à la hausse, à 50,5 milliards d’euros (+6,9%, soit 3,3 milliards d’euros de plus) dans un contexte géopolitique mondial très incertain. “Le réarmement et le développement des investissements militaires font partie de la situation internationale et des différentes menaces auxquelles le pays doit faire face”, précise le document.
Le plafond prévu des dépenses du ministère des Armées va donc logiquement augmenter en 2025, notamment pour assurer « les investissements et les commandes d’équipements nécessaires à la modernisation de nos armées ». Il en va de même pour la sécurité intérieure – avec des moyens spéciaux pour « accélérer le traitement des demandes d’asile et renforcer les systèmes d’intégration des réfugiés de la guerre en Ukraine ».
Enfin, d’autres crédits supplémentaires seront alloués à la modernisation du service public de la justice (+1%) mais aussi pour les missions « Pouvoirs publics » (+9%) et « Administration générale et territoriale de l’État » (+7,1%).
Quels ministères sont rétrogradés ?
Parmi les perdants de ce budget prévisionnel 2025aide publique au développement verrait son budget réduit de 19,4 %, soit une baisse de 1,3 milliard d’euros, pour atteindre 5,4 milliards d’euros. la mission « Outre-mer » serait également réduit de 7,4 %, à 2,5 milliards.
Le budget revu à la baisse pour Travail et emploi (-6,9%, soit 2,3 milliards d’euros de moins) était attendu. “La France connaît le taux de chômage le plus bas enregistré depuis plus de quarante ans, proche de 7% de la population active”, justifie le gouvernement dans le document.
Michel Barnier doit déposer son projet de loi de finances 2025 au Parlement le 1er octobre, mais envisage de reporter la présentation au 9 octobre.
