Départs massifs à la Chambre de sécurité financière

Départs massifs à la Chambre de sécurité financière
Départs massifs à la Chambre de sécurité financière

Le ministre des Finances Eric Girard juge « préoccupante » la situation à la Chambre de sécurité financière, en réaction au rapport de La presse sur les départs massifs de ses enquêteurs.

Le ministre des Finances Eric Girard juge « préoccupante » la situation à la Chambre de sécurité financière, en réaction au rapport de La presse sur les départs massifs de ses enquêteurs.

« Les Québécois sont en droit de s’attendre à ce que les organismes d’autoréglementation leur fournissent un service efficace et professionnel », a indiqué le ministre dans un courriel envoyé par son cabinet. « Je discuterai avec l’Autorité des marchés financiers des suites à donner à cette situation; la protection du public n’est pas négociable. »

La Chambre (CSF) est chargée de surveiller ses quelque 34 000 membres, conseillers financiers et en assurance de personnes. Mais nos rapports d’hier rapportaient que la moitié de ses enquêteurs ont quitté son bureau de tutelle, chargé de faire la lumière sur leurs manquements aux lois et règlements.

La mairesse, Claude Baril, vient elle-même de démissionner, après s’être arrêtée pour maladie en août, huit mois seulement après son entrée en fonction.

Avec ces départs massifs, les enquêteurs se retrouvent avec deux fois plus de dossiers à traiter.

La PDG du CSF, Marie Elaine Farley, a assuré lors d’une réunion avec La presse que la situation était « temporaire » et que l’organisation travaillait dur pour recruter du nouveau personnel.

Malgré les questions de La presse À ce sujet, le ministre Girard n’a pas précisé si le chef de la Chambre, en poste depuis neuf ans, avait toujours sa confiance.

Dans une interview avec La presse Mardi, Marie Elaine Farley a assuré que son leadership « est prouvé ».

« J’ai su gérer le changement et surmonter les défis ces dernières années », a-t-elle déclaré. « J’ai la confiance du conseil d’administration. »

Un « risque pour les enquêtes »

Le rapport de La presse explique comment 6 des 11 enquêteurs du bureau du syndic du CSF ont quitté leur poste depuis juillet 2023. Un autre vient de partir en arrêt maladie. Un seul enquêteur a été remplacé, par un consultant à temps partiel.

L’AMF dit prendre la situation « très au sérieux ». « Les éléments soulevés concernent principalement des enjeux de ressources humaines qui touchent le CSF et qui pourraient ultimement affecter la protection du public », a réagi le directeur des communications de l’Autorité, Sylvain Théberge.

Il souligne que certains éléments soulevés par notre enquête « font déjà l’objet de démarches plus spécifiques ».

Les problèmes d’effectifs avaient déjà attiré l’attention de l’AMF, selon son dernier rapport d’inspection du CSF, publié en 2022. L’Autorité notait que le taux de rotation élevé créait un « risque pour les enquêtes ».

L’AMF a également souligné que le délai moyen pour mener à bien une enquête était de 255 jours, alors que l’objectif est de 180. En 2023, ces délais étaient passés à 270 jours, selon le dernier rapport annuel du CSF.

 
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