La GSSA scandalisée par le supplément de 4 milliards accordé à l’armée

La GSSA scandalisée par le supplément de 4 milliards accordé à l’armée
La GSSA scandalisée par le supplément de 4 milliards accordé à l’armée

Les 4 milliards de francs supplémentaires accordés jeudi par le Conseil aux Etats et l’Assemblée nationale font bondir le Groupement pour une Suisse sans armée (GSsA), qui appelle au bon sens contre une “frénésie de réarmement insensée”.

La GSsA est très inquiète. « D’autres domaines liés à la sécurité souffriront de ce réarmement massif – qu’il s’agisse de la protection du climat, de la sécurité sociale ou de la coopération internationale. Au vu des multiples crises de notre époque, nous ne pouvons pas nous permettre de réduire les ressources dans ces domaines au profit d’un tel réarmement », souligne sa secrétaire, Pauline Schneider.

Le GSsA déplore en particulier que cette montée en puissance de l’armée se fasse aux dépens de la coopération internationale. «La CI est l’un des principaux piliers de la Suisse humanitaire et joue un rôle important dans la prévention des conflits», rappelle-t-il. «Qu’elle soit victime d’un réarmement est une déclaration de faillite.»

« Le Secrétariat d’État à la politique de sécurité continue d’affirmer qu’une menace militaire directe contre la Suisse par voie terrestre ou aérienne est peu probable à court ou moyen terme », relève également le GSsA. « Cela n’a pas grand-chose à voir avec les scénarios de menace réels. »

Quelque 2000 personnes ont déjà signé l’appel de la GSsA, lancé lors des débats au Parlement. Un appel qui appelle à «une analyse sobre de la menace», explique la GSsA. «D’autant que la Suisse est mal préparée aux menaces telles que les catastrophes naturelles, les conséquences de la crise climatique ou les pandémies.»

La tradition humanitaire suisse ébranlée, selon Alliance Sud

Pour Alliance Sud, le centre de compétences suisse pour la coopération internationale (CI) et la politique de développement, financer l’armée au détriment de la coopération internationale porte atteinte à la tradition humanitaire de la Suisse. «Renforcer les sapeurs-pompiers au détriment des mesures de protection contre les incendies est une politique de sécurité imprudente», estime son directeur Andreas Missbach. Il rappelle que la CI a déjà dû procéder à des coupes sombres dans l’aide au développement pour compenser les ressources supplémentaires destinées à l’Ukraine. «Toute nouvelle réduction au détriment des plus pauvres remet en question la CI éprouvée de la Suisse.»

 
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