La Chine mise sur l’Afrique pour remodeler l’ordre mondial

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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa arrive à l’aéroport international de Pékin le 2 septembre 2024. TINGSHU WANG/Reuters

Les bannières « Ensemble pour un avenir meilleur » Des lampadaires ont été installés tous les 20 mètres sur les principales artères de Pékin, tandis que la Police armée populaire surveille les ponts. La Chine n’a rien laissé au hasard pour l’événement diplomatique le plus important qu’elle ait organisé depuis la fin de la pandémie de Covid-19 : le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), son grand rendez-vous triennal avec l’Afrique, un continent qu’elle considère comme un allié essentiel pour remodeler un ordre international qu’elle juge trop imprégné de valeurs occidentales.

Le Nigérian Bola Tinubu, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Congolais Félix Tshisekedi… Un nombre impressionnant de chefs d’État ont fait le déplacement à Pékin. Ils doivent être accueillis lors d’un grand banquet au Palais du peuple mercredi 4 septembre, avant un discours solennel du président chinois le lendemain.

De cet événement, la Chine espère La Chine veut afficher un message d’unité et montrer qu’elle est suivie dans sa lutte pour redéfinir les priorités internationales. A l’heure où les Etats-Unis assument de plus en plus explicitement une politique de blocage des transferts de puces électroniques et de composants de haute technologie vers son principal concurrent stratégique, et où l’Europe érige des barrières douanières contre ses produits, la Chine veut souligner qu’elle partage avec le continent africain le combat pour être acceptée à sa juste place.

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« Le monde connaît de profondes transformations, portées par la montée en puissance des pays du Sud »“C’est ce qu’a souligné mardi à la presse le représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines, Liu Yuxi. « Notre histoire ne reviendra pas aux temps anciens du colonialisme »il a assuré, dénonçant également la « La montée de la mentalité de la guerre froide ».

Liens constants

Pour cette raison, la Chine ne lésine pas sur les attentions envers les cinquante-trois pays africains qui la reconnaissent – ​​un dernier, l’Eswatini (ex-Swaziland), entretient toujours des liens avec Taipei. Le discours est taillé sur mesure : au colonel Assimi Goïta, chef de la junte malienne, Xi Jinping a assuré mardi que la Chine ” sel[enai]et l’autodétermination des peuples africains dans le choix de leur destin futur”une référence aux leçons de morale venues de France notamment.

Ces considérations ne durent pas seulement le temps d’un sommet, les liens sont constants. Xi Jinping avait réservé sa première visite en tant que président, en 2013, à la Tanzanie, et s’est rendu cinq fois en Afrique ; rien que depuis l’an dernier, il a reçu, et avec les honneurs, vingt chefs d’État africains. Depuis trente-quatre ans, les ministres des Affaires étrangères chinois réservent leur premier voyage de l’année au continent, ce qui n’est pas seulement du ressort de l’appareil diplomatique : chaque ministère, chaque grande branche du Parti communiste chinois (PCC), chaque province est responsable d’une partie de la coopération.

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