Les groupes rebelles nigérians du Front patriotique de libération (FPL) et du Cadre stratégique et permanent (CSP) malien se sont réunis fin août dans le nord du Mali pour « renforcer » leurs relations, a indiqué lundi 2 septembre le CSP à l’AFP.
Les deux groupes combattent les régimes militaires au pouvoir à Bamako et Niamey, alliés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AESA), une nouvelle confédération composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger. L’AESA a tourné le dos à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et s’est rapprochée politiquement et militairement de la Russie.
« Une délégation du CSP conduite par son président Alghabass Ag Intalla a rencontré une mission des FPL du Niger conduite par le commandant en chef Barka Taher Hamit du 25 au 29 août, à Tinzaouatène »Mohamed Elmaouloud Ramadan, porte-parole du CSP, alliance de groupes armés séparatistes à base majoritairement touarègue, a déclaré à l’AFP.
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C’est à Tin Zaouatine, petite ville malienne située à la frontière algérienne, que l’armée malienne et ses alliés russes ont subi une lourde défaite fin juillet face aux séparatistes et aux jihadistes.
Au moment de la rencontre entre les rebelles, Tin Zaouatine avait été pilonnée par des frappes de drones qui avaient fait une vingtaine de victimes civiles, dont des enfants, selon les séparatistes, un élu et un responsable d’une ONG locale. L’armée avait revendiqué avoir visé « cibles terroristes ».
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« Les échanges [entre rebelles] ont été fructueuses, axées sur des sujets d’intérêt commun et ont contribué à renforcer nos relations. a ajouté M. Ramadan. « À l’heure où les juntes ont décidé de procéder à un nettoyage ethnique, nous devons nous organiser pour défendre nos territoires et nos populations », il a dit.
Le FPL, mouvement rebelle qui lutte pour la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat en juillet 2023, a confirmé la rencontre sur ses réseaux sociaux. « Les discussions ont notamment porté sur la nécessité de signer un pacte d’assistance mutuelle en cas d’agression des États de l’ESA. »a souligné le FPL sur sa page Facebook.