Alors qu’il présente son 51e long métrage, « Finalement », à la Mostra de Venise, Claude Lelouch partage son ambition de continuer à réaliser.
« J’ai hâte que l’année prochaine commence le tournage ! » : Claude Lelouch, qui présente à 86 ans son 51e film hors compétition à Venise, n’a pas l’intention de raccrocher les gants.
« Tant que des idées me viennent à l’esprit, je continuerai à faire ce métier. Et, en ce moment, je n’ai jamais eu autant d’idées », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
« Je sais très bien qu’à un moment donné, à mon âge, on peut me dire d’arrêter à tout moment. Et, pour l’instant, mon cerveau fonctionne encore très bien et surtout, je continue à m’émerveiller », a-t-il ajouté.
Nouveau long métrage attendu
Son 51e film, Finalement (sorti le 13 novembre en France), est une comédie avec Kad Merad, Elsa Zylberstein, Michel Boujenah, Sandrine Bonnaire et Françoise Fabian dans les rôles principaux.
Un film qui « lui ressemble beaucoup », précise Lelouch. On y suit les tribulations de Lino, brillant avocat incarné par Kad Merad qui abandonne sa carrière et sa famille pour errer sur les routes de France, multipliant les rencontres insolites. Sa femme, une célèbre actrice (Elsa Zylberstein), suit ses traces, accompagnée de leur meilleur ami (Michel Boujenah).
« Je pense que nous avons créé un monde qui nous rend prisonniers. À un moment donné, nous sommes prisonniers de tout ce que nous avons. Nous sommes prisonniers de notre famille, de nos enfants, de notre travail. (…) Nous voulons tous, à un moment donné, recommencer notre vie », a expliqué le réalisateur lors de la conférence de presse du film.
« Un film qui me ressemble beaucoup »
Les tribulations de Lino sont empreintes d’un optimisme invétéré, porté par la musique, que ce soit à travers la trompette de Kad Merad ou les chansons qu’il interprète, composées par Didier Barbelivien.
« C’est vrai que j’ai une fâcheuse tendance à être optimiste. Je suis optimiste parce que j’ai vécu la guerre, l’après-guerre. J’ai échappé au pire. Et quand on échappe au pire, après, tout le reste est très doux », a commenté le cinéaste.
Le personnage de Lino « symbolise complètement cet homme qui cherche l’essentiel, sans le chercher. Il se laisse porter par le présent. Et le présent, il en a toutes les qualités », a-t-il expliqué. « C’est un film qui me ressemble beaucoup », a-t-il conclu.
Avant la projection officielle de son film lundi soir, Lelouch recevra le prix « Gloire Cartier au cinéaste » de la 81e édition de la Mostra, « dédié à une personnalité qui a laissé une empreinte particulièrement originale sur le cinéma contemporain ».
Le cinéaste de 86 ans est connu dans le monde entier pour Un homme et une femmecouronné d’une Palme d’Or à Cannes en 1966 et de deux Oscars.
