trois candidats à la présidentielle retenus, trois autres définitivement exclus

L’Autorité supérieure indépendante pour les élections (ISIE) en Tunisie a décidé, lundi 2 septembre, de ne retenir que trois candidats à l’élection présidentielle du 6 octobre, dont le président sortant Kaïs Saïed, et d’exclure trois autres candidats qui avaient été réadmis par le tribunal administratif la semaine dernière.

« Le tribunal administratif n’a pas officiellement communiqué ses décisions [à l’autorité électorale] dans le délai de 48 heures tel que requis par la loi »a annoncé le président de l’ISIE, Farouk Bouasker, pour justifier l’exclusion de trois autres candidats.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Tunisie, Kaïs Saïed renforce son emprise sur l’exécutif avant la présidentielle

Ajoutez à vos sélections

La liste annoncée le 10 août « est définitive et sans appel »“Outre le président sortant, les deux autres candidats sont Zouhair Maghzaoui, ancien député de la gauche panarabe, et Ayachi Zammel, un industriel peu connu qui dirige un petit parti libéral. M. Zammel a été arrêté lundi à l’aube, soupçonné d’avoir fait figurer de faux parrainages dans son dossier de candidature, a indiqué un membre de son équipe de campagne”, a-t-il ajouté.

La semaine dernière, le tribunal administratif siégeant en appel avait accepté, à la surprise générale, les recours de trois candidats, considérés comme de sérieux concurrents du président Kaïs Saïed. Ce dernier, démocratiquement élu en 2019, est accusé d’autoritarisme depuis un coup d’Etat le 25 juillet 2021, au cours duquel il s’est octroyé les pleins pouvoirs.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Tunisie, le président Kaïs Saïed enterre encore un peu plus les acquis de la transition démocratique

Ajoutez à vos sélections

Les candidats réadmis par le tribunal sont Abdellatif Mekki, ancien dirigeant du mouvement islamiste conservateur Ennahda, Mondher Zenaïdi, ancien ministre du régime Ben Ali, et Imed Daïmi, conseiller de l’ancien président Moncef Marzouki, également proche d’Ennahda.

Samedi, 26 ONG tunisiennes et internationales et près de 200 personnalités dont de nombreux avocats avaient appelé dans une pétition l’Isie à respecter les décisions du Tribunal administratif, soulignant qu’elles étaient « exécutoire et ne pouvant être contestée ».

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Près de 2 millions de logements pourraient être disponibles dans les années à venir
NEXT Olaf Scholz