La rentrée aura bien lieu le lundi 2 septembre à l’université Paris-Saclay, dans une ambiance proche de celle des années 1990 : toutes les informations utiles aux étudiants seront communiquées au moyen d’affiches dans les couloirs et, si besoin, les enseignants responsables de la scolarité devraient être joignables par téléphone. Au bureau des inscriptions, vous devrez faire la queue pour déposer, sous forme papier, les documents manquants à votre dossier.
Depuis le 11 août, l’établissement tente de se remettre d’une cyberattaque de type ransomware, un logiciel malveillant qui bloque l’accès à des serveurs informatiques ou à des fichiers, en les cryptant ou en les supprimant, et qui exige le paiement d’une rançon pour en retrouver l’accès. Une plainte a été déposée par la présidence de l’université le 20 août auprès de la gendarmerie de Palaiseau (Essonne). De son côté, le parquet de Paris s’est saisi de l’affaire le 12 août et a confié les investigations au Parquet anti-cybercriminalité.
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La première université française – qui se hisse à la 12ème placeet Le classement de Shanghai, rendu public quatre jours après la cyberattaque, n’a été que partiellement touché, mais au cœur de son réacteur : les services centraux ainsi que les composantes (facultés, IUT, Polytech Paris-Saclay, observatoire des sciences de l’Univers) dont les réseaux sont mutualisés. En revanche, les services des grandes écoles, universités membres associées et organismes nationaux de recherche sont indemnes.
Plusieurs laboratoires de recherche, dont celui chargé de l’antidopage français, y sont hébergés, mais pour eux, « Les effets ont été mineurs »le procureur a déclaré dans Monde.
Ne pas prolonger les dégâts
« L’Université Paris-Saclay, fidèle à ses principes et aux directives gouvernementales, n’a pas pris contact avec les pirates, elle ne connaît donc pas leur origine, ni même le montant de la rançon, qu’elle ne paiera pas. », explique Camille Galap, qui a pris les rênes de l’établissement le 11 juin et a contacté l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information pour identifier les failles qui ont permis cette cyberattaque.
Si tous les services informatiques de l’université sont hors service, cela ne signifie pas que l’attaque en elle-même les a rendus directement indisponibles. Afin d’identifier les failles et les dégâts, tout a été arrêté par précaution, pour ne pas propager les dégâts. L’université n’a pas communiqué si l’une des cibles favorites des hackers a été atteinte ou non, une sorte d’annuaire centralisé qui gère les authentifications et les droits de chaque utilisateur. L’indisponibilité de cet élément clé d’un réseau rend évidemment impossible toute connexion aux différents services.
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