Plus de 700 personnes arrêtées lors des manifestations contre la réélection du président Nicolas Maduro au Venezuela ont été transférées dans deux prisons de haute sécurité, a annoncé samedi 31 août l’Observatoire pénitentiaire vénézuélien (OVP), dénonçant les « de nombreuses irrégularités ».
« Le régime de Nicolas Maduro a procédé au transfert de plus de 700 prisonniers politiques, détenus arbitrairement après l’élection présidentielle du 28 juillet dans des commissariats de police répartis sur tout le territoire national et emmenés dans les prisons de Tocuyito et Tocoron »selon une déclaration de l’ÖVP. Les transferts ont eu lieu les 25, 27 et 30 août, au prix de « de nombreuses irrégularités, voire des tromperies, car les proches n’ont pas été prévenus »a ajouté l’ONG.
Environ 2.400 personnes ont été arrêtées lors des manifestations contre la réélection de M. Maduro, la répression ayant fait 27 morts et 192 blessés.
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Des adolescents parmi les prisonniers
Selon l’ONG Foro Penal, qui défend les personnes emprisonnées pour des raisons politiques au Venezuela, sur 114 adolescents arrêtés depuis le 29 juillet, 34 ont été libérés. Certains de ces jeunes n’ont que 13 ans et ont été envoyés en prison avec des prisonniers de droit commun plus âgés, a dénoncé cette semaine Maria Corina Machado, leader de l’opposition.
Début août, le président a prévenu qu’il enverrait des manifestants à Tocoron et Tocuyito, deux prisons du centre du Venezuela connues pour être dirigées par des gangs criminels.
« À ce jour, aucune des personnes transférées (…) « Elle n’a pas été autorisée à contacter sa famille ni à désigner un avocat de confiance »L’Observatoire s’inquiète et les autorités n’ont donné aucune information à leur sujet. Plus de la moitié des personnes arrêtées, soit 1 581, sont considérées comme des « prisonniers politiques » par l’ONG Foro Penal.
Le pays pétrolier sud-américain traverse une nouvelle crise politique depuis l’élection présidentielle du 28 juillet. Nicolas Maduro, dont la victoire a été validée par la Cour suprême le 22 août, a été déclaré vainqueur avec 52% des voix, mais l’opposition considère que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu 60% des voix. Le Conseil national électoral (CNE) n’a pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, arguant d’un piratage informatique.
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