Plus de 30 % des maires déclarent se sentir épuisés dans leur rôle, selon une étude

Plus de 30 % des maires déclarent se sentir épuisés dans leur rôle, selon une étude
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Si les maires en France expriment un niveau de satisfaction relativement élevé, environ 1.200 d’entre eux se disent en situation d’épuisement sévère, proche du burn-out, selon une étude de l’université de Montpellier.

Les maires en France expriment un niveau de satisfaction relativement élevé mais sont très exposés à un risque de burn-out, selon une étude menée par l’Université de Montpellier en lien avec l’Association des maires ruraux de France (AMRF).

Plus de 1 700 maires au total ont répondu aux deux collectes de données au premier semestre 2024 pour cette étude qualifiée d’inédite sur la santé mentale des élus locaux dans un pays comptant le plus grand nombre de maires au monde (34 893), expliquent les auteurs, les professeurs Olivier Torres et Mathieu Le Moal de l’Observatoire Amarok et du laboratoire Entreprendre de l’Université de Montpellier.

Elle note que 69,3% des maires affichent une satisfaction positive, un résultat « qui contraste avec la perception générale » compte tenu « des débats publics et des défis auxquels sont confrontés les élus ». Plus de 45% d’entre eux indiquent une satisfaction de 7 ou 8 sur une échelle de 10. A l’inverse, 6,9% des élus se déclarent très insatisfaits.

Plus inquiétant : 31,40 % des maires français déclarent ressentir une présence d’épuisement dans leur fonction et même 3,48 % d’entre eux déclarent être en situation d’épuisement sévère, ce qui correspondrait à une fourchette d’environ 1 200 maires actuellement en France, détaille cette enquête. Ce risque est encore plus élevé chez les femmes maires.

« Une forme de syndrome d’épuisement dû à la frustration »

« Le risque de burn-out des maires est un curieux mélange entre le syndrome frénétique et le syndrome de l’empêchement. Les maires français sont à la fois très investis mais très entravés (sentiment d’impuissance). Ils souffrent d’une forme de syndrome d’épuisement par frustration », selon les auteurs.

« Les facteurs de stress les plus intenses sont la complexité et la lourdeur administratives, la charge de travail, le manque de temps et les difficultés liées aux subventions. »

Ces résultats « mettent en lumière les dangers du rôle de maire auxquels il faut remédier, mais aussi les nombreuses sources de satisfaction et de fierté de ce rôle, notamment la réalisation de projets. Néanmoins, constater que plus de 1 200 maires en France sont en risque sévère de burn-out est un chiffre qui doit tous nous inquiéter », a réagi John Billard, maire de Favril (Eure-et-Loir), village d’environ 400 habitants, et secrétaire général de l’AMRF, cité dans le dossier de presse.

« Le maire souffre aujourd’hui d’un sentiment de manque de reconnaissance. Ce qui est paradoxal car nous avons besoin de maires tout le temps. Nous avons un enjeu fort de renouvellement générationnel et il est important de montrer les aspects positifs de notre mandat comme la passion et l’engagement », a estimé le président de l’AMRF, Michel Fournier, maire de Voivres (Vosges), village d’environ 300 habitants.

 
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