Depuis vendredi 30 août, 17 interpellations ont eu lieu lors de l’expulsion de manifestants anti-autoroute A69 d’un campement proche du chantier de Saïx. Des militants anti-autoroute restent sur place.
Une soixantaine d’arbres ont été abattus en quelques heures dimanche 1er septembre sur le tracé de l’A69, selon la préfecture du Tarn, malgré la présence sur place, y compris dans les arbres, d’opposants à cette autoroute controversée.
“La grande majorité a été abattue : 59 arbres. Il en reste encore une dizaine” à abattre, a indiqué la préfecture à l’AFP en début d’après-midi, précisant qu'”il y a encore quatre personnes perchées là-haut”.
Le déblaiement du chantier de la future autoroute Toulouse-Castres a débuté vers minuit, « sous la protection des forces de l’ordre », selon la même Source.
17 arrestations
« Les gendarmes ont été la cible de tirs de mortiers et de projectiles lancés depuis des catapultes », mais « aucun dégât matériel ou corporel n’a été signalé », poursuit-on dans un communiqué.
Au total, 17 interpellations ont eu lieu depuis vendredi, lorsque des manifestants anti-A69 ont été délogés d’un campement proche du chantier à Saïx. Plusieurs d’entre eux sont toutefois restés perchés dans des arbres, dans l’espoir d’empêcher leur abattage.
Les militants avaient construit au préalable des cabanes dans les arbres afin de pouvoir s’y retrancher en cas d’intervention policière, a constaté un journaliste de l’AFP.
Dimanche en début d’après-midi, les coupes se poursuivaient sur le terrain de l’ancien camp, sous le regard d’une vingtaine d’opposants.
Une plainte déposée par des militants opposés au projet
Une cinquantaine de kilomètres plus loin, à Verfeil, en Haute-Garonne, des militants anti-A69 occupant une autre zone sur le tracé de la future autoroute ont affirmé avoir été victimes d’une deuxième tentative d’incendie criminel dans la nuit de samedi à dimanche.
Des traces d’incendie étaient visibles sur le siège d’une voiture, ainsi qu’à l’entrée du terrain, où la boîte aux lettres avait brûlé, a constaté un journaliste de l’AFP.
Suite à une plainte de ces occupants, qui ont signalé des incidents similaires dans la nuit du 25 au 26 août, le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour « dégradations immobilières par incendie ».
Le parquet de Castres mène également une enquête pour “dégradations par incendie” et “violences en réunion” dans un campement d’opposants mi-août dans le Tarn.
Ces derniers mois, divers incidents causant des dommages se sont également produits sur le chantier, notamment des incendies impliquant des engins de chantier, sans pour autant retarder les travaux, selon le concessionnaire autoroutier Atosca.