François Ruffin espère une « maison commune » pour la gauche

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François Ruffin prononce un discours à Flixecourt, dans le nord de la France, le 31 août 2024. FRANCK CRUSIAUX / AFP

C’est sur un « terre où [il] « J’ai subi un revers » C’est en effet ce que François Ruffin a choisi pour lancer sa rentrée politique, deux mois après sa réélection âprement disputée et son départ bruyant de La France insoumise (LFI). Samedi 31 août, le député reporter est retourné à Flixecourt, petite ville de la vallée de la Somme, située à mi-chemin entre Abbeville et Amiens. Dans cette cité de briques rouges, dirigée par une mairie communiste depuis 1965, il est arrivé en tête des législatives de 2017 et 2022, faisant de la place la « astuce avancée » de sa stratégie de reconquête des classes ouvrières.

Hélas, deux ans plus tard, Flixecourt est également emportée par la vague du Rassemblement national (RN). Outre la pluie, tombée en abondance, tout est prévu pour que son meeting politique, intitulé ” Gagner “une fête populaire. Ballons gonflables, food trucks et fanfare accueillent ce samedi les militants venus d’Abbeville, d’Amiens et de Paris. « Il y a beaucoup de nouveaux visages, des amis de Paris sont venus. Ils ne l’auraient pas fait il y a un an ou deux. »se réjouit Pascal, ingénieur à la retraite, fidèle soutien de François Ruffin.

Devant des centaines de militants réfugiés dans la salle de concert du Chiffon Rouge, le fondateur de Picardie debout ! a appelé à la construction d’une gauche « villes et tours », « quartiers et clochers »autant d’expressions pour décrire une France coupée en deux entre les métropoles et les campagnes et dresser, sans la nommer, le réquisitoire de LFI, qu’il accuse d’avoir abandonné les anciennes terres populaires et rurales au RN.

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Face à l’extrême droite, « La gauche ne doit pas, en symétrie, construire d’autres murs, la gauche doit détruire les murs, mettre des ponts et construire des traits d’union”, a-t-il exhorté, en référence à Jean-Luc Mélenchon, dont il n’a cessé de condamner la stratégie « bruit et fureur » ». « Cela n’éteint pas le particulier, ce que peuvent subir les « personnes racialisées », les musulmans, les noirs », a-t-il ajouté, toujours en réponse au fondateur de LFI, qui met l’accent sur les quartiers et la jeunesse, au détriment du reste du territoire.

« Les grandes limites » du NFP

Le fil rouge de la journée a été le Nouveau Front populaire (NFP), même si Lucie Castets, son incarnation à Matignon, avait décliné l’invitation. Sur scène, l’ancienne journaliste a supplié la gauche de ne pas « reproduire les Nupes [Nouvelle Union populaire écologique et sociale] », Ou « Un jour, nous nous ferons un câlin » et le lendemain, « [on se lance] insultes”. Alors que la France n’a toujours pas de Premier ministre, se dit-il ” convaincu “ qu’il était possible d’avoir « une majorité » par projet pour faire passer un certain nombre de promesses du PFN.

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