Donald Trump dans le désert, c’est peut-être un détail pour vous…

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Donald Trump en campagne à Sierra Vista, en Arizona, le 22 août. REBECCA NOBLE/GETTY IMAGES/AFP

Sous le soleil

Relégué dans l’ombre de Kamala Harris depuis l’annonce de sa candidature à la présidence américaine, Donald Trump s’est rendu quelques jours à Sierra Vista, en Arizona, pour prendre le soleil. Là, il a défilé pendant plusieurs heures le long de la frontière avec le Mexique, rappelant la nécessité de la rendre totalement hermétique, avant de serrer quelques mains, en l’occurrence celle de Mark Dannels, shérif du comté de Cochise, et celle de Paul Perez, président du National Border Patrol Council, le syndicat des gardes-frontières américains.

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Plan d’austérité

Pour l’occasion, Donald Trump ne s’est pas habillé comme un homme de terrain. Il portait son habituel costume bleu marine sans charme et sa cravate rouge dénuée de finesse. Aux pieds, son éternelle paire de richelieus noirs, inévitablement exposés au sable et à la poussière. Incongru ? De quoi rappeler qu’en 1971, le président Nixon avait été vilipendé pour ses excès d’austérité, après avoir été photographié, lors d’une promenade sur la plage, portant lui aussi de strictes richelieus noirs. À l’époque, Nixon avait même dû se justifier : « C’est comme ça que je me sens bien ! »

Le chef du travail

À sa gauche, le shérif Mark Dannels était visiblement habillé de façon plus appropriée. Sur sa tête, notamment, reposait une coiffe, sans doute en sisal, inspirée de chapeau de cow-boy, caractérisé par deux éléments bien distinctifs. Ainsi, le creux sur la partie supérieure, appelé « couronne », permet une prise plus rapide, ce qui n’est pas un luxe sur un cheval au grand galop. Le chapeau en question avait également des bords relevés. Pour quelle raison ? Pour réduire le risque que le lasso les heurte en plein mouvement, tout simplement.

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Couple paisible

De l’autre côté, Paul Perez, lui, se présentait la tête découverte, mais les yeux cachés derrière des lunettes de soleil qui ne manquaient pas d’intérêt. Ces lunettes sont les fameuses ShadowStrike, de la marque Revision. Résistantes aux chocs, antibuée, anti-ultraviolet, équipées d’un mécanisme de pont nasal permettant un changement rapide et facile des verres, la paire est très portée dans les corps d’élite de l’armée américaine. Êtes-vous sous son charme ? Sachez alors que la couleur choisie par Paul Perez est « Tan 499 ».

L’argent n’a pas d’odeur

Enfin, un mot sur la jeune femme à gauche de l’image, Alexis Nungaray. En juin, sa fille de 12 ans, Jocelyn, avait été tuée à Houston, au Texas, par deux hommes qui avaient franchi illégalement la frontière, selon les premières investigations. Cette mère incarne désormais la rhétorique anti-immigrés de Trump. Ce jour-là, Alexis Nungaray portait autour du cou la preuve que les frontières ne sont jamais complètement fermées. Cette série de pendentifs témoigne en effet de la tradition mexicaine des bijoux en argent, le pays étant l’un des principaux producteurs de ce métal précieux.

Marc Beaugé (Revue)

 
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