Le Parlement est contre Albert Rösti – .

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Quelle décision Albert Rösti prendra-t-il concernant la redevance SSR ?

Raphaël Moser/Tamedia AG

Vendredi 12 avril, la Commission des transports et télécommunications du Conseil des Etats (CTT) s’est à nouveau penchée sur la révision partielle de l’ordonnance sur la radio et la télévision, proposée par Albert Rösti, qui prévoit de baisser progressivement la redevance Radio/TV à 300 francs. , au lieu des 335 francs actuels.

Pas de chance pour les Bernois, la commission s’est ralliée à la position de celle du Conseil national, le 26 mars, pour rejeter, sans opposition, la procédure proposée par le Conseil fédéral. Dans les deux chambres, il s’agit de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Avant de couper dans les ressources de la SSR, il faut d’abord consulter une révision de son mandat de service, pour ensuite fixer le montant de la redevance.

Initiative et ordre

Pour rappel, en novembre dernier, le Conseil fédéral et le chef du DETEC, Albert Rösti, avaient exprimé leur rejet de l’initiative d’une taxe de 200 francs soutenue par l’UDC, déposée en août 2023. Cette initiative, si elle ne le fait pas, n’est pas la faisant l’objet d’un contre-projet, devrait être votée en 2026. Prenant les devants, le Conseil fédéral et Albert Rösti ont proposé une redevance de 300 francs, par le biais d’une révision partielle de l’ordonnance sur la radio et la télévision.

La période de consultation s’est terminée début février. Le DETEC a reçu près de 300 réponses de cantons, de partis et de multiples associations ou institutions concernées par les travaux de la RSS. Il y a d’abord ceux qui sont fondamentalement opposés à un nouvel affaiblissement de la redevance pour la SSR (Vaud par exemple), ceux qui disent que la SSR peut vivre avec 300 francs (Genève ou Valais) et ceux qui attendent l’initiative soutenue par l’UDC, qui veut baisser la facture Serafe à 200 francs.

170 millions de moins pour la RSS

En l’abaissant à 300 francs (plus précisément à 312 francs en 2027, puis à 300 francs en 2029), la perte pour la RSS serait de 170 millions de francs par an. A noter qu’Albert Rösti envisage également de relever le seuil de chiffre d’affaires d’une entreprise de 500’000 francs à 1,2 million pour devoir payer l’impôt. 63 000 entreprises supplémentaires seraient exonérées pour un montant de 11 millions.

Mais dans cette affaire, les élus bernois ne savent pas vraiment sur quelle base se trouve Albert Rösti. Lorsqu’il était parlementaire, il faisait partie de la commission qui souhaitait réduire la cotisation à 200 francs. Maintenant qu’il est au Conseil fédéral, il propose 300 francs, à prendre ou à laisser. En guise de réduction, cela reste modeste, soit 35 francs d’ici 2029. En attendant, son parti ne lâchera pas l’initiative des 200 francs, qui finira devant le peuple. S’il est accepté, ce sera alors 600 millions de francs de moins pour la RSS sur un total de 1,25 milliard.

Une RSS toujours plus en forme

Pendant ce temps, c’est le service public d’information qui est pris en otage. Même si l’initiative « No Billag », qui voulait supprimer la taxe, a été rejetée en mars 2018 par 71,6% des votants, son montant a été abaissé en 2029 de 451 à 365 francs. En 2021, il est tombé à 335 francs. Cet été, comme prévu initialement, Albert Rösti et le Conseil fédéral pourraient décider de l’abaisser encore à 300 francs.

Il faudra alors recalibrer le mandat d’une RSS de plus en plus « fit », au risque de ne plus pouvoir jouer son rôle fondamental de référence dans le paysage médiatique suisse.

 
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