Sans Jalibert et peut-être sans Penaud, les Bordelais craignent des Harlequins particulièrement offensifs

L’UBB s’apprête donc à disputer un deuxième match de phase finale à domicile face à un club anglais. AA côté des Sarrasins taillés en grandes largeurs, voici les Arlequins. Les deux équipes comptent le même nombre de points après quatorze journées de championnat, soit 42. Ce qui est a priori une bonne nouvelle pour l’équipe bordelaise. Mais le contexte ne sera pas le même. Vendredi matin, Damian Penaud ne s’est pas entraîné avec le groupe et Matthieu Jalibert portait la chasuble des « réservistes » et s’est opposé au groupe de départ. L’aile trois-quarts se plaignait toujours d’une béquille. Quant à l’ouvreur, gêné par son genou gauche, il semblait Encore à son meilleur dans chacun de ses mouvements et dans chacune de ses courses. Mais le staff médical avait prévenu le staff technique.

Si Matthieu Jalibert n’était pas encore à 100% de ses possibilités, il n’en était pas loin. Mais Yannick Bru et ses adjoints n’ont voulu prendre aucun risque avant le sprint final du printemps. à propos de leur leader offensif qui ne sera pas sur la liste samedi. Thibaud Giroud, directeur de spectacle du club a également confié : « Pour une finale de Top 14 ou de Coupe d’Europe, Matthieu aurait été titulaire sans aucun doute, mais jeil reste beaucoup de grand mallumettes. Nous ne voulons pas nous tromper : pas question de le voir se blesser à nouveau et vivre une nouvelle absence. Pour Damian Penaud, nous prendrons une décision samedi. La béquille reçue contre les Sarrasins met du temps à se résoudre. Mais ce sera la même politique, nous ne prendrons aucun risque avec lui… Nous sommes sur deux projets et quand nous reprenons deux concours, il ne faut pas se tromper de gestion. Après les Harlequins, nous recevrons Clermont et nous irons à Bayonne, pour enchaîner avec une éventuelle demi-finale européenne. » Il a été précisé que Damian Penaud ne figurait pas sur la liste officielle fournie par le club.

Garcia toujours titularisé

Évidemmentces deux informations sont venues ternir un peu l’optimisme des supporters de l’UBB, mais face aux Saracens, le jeune ouvreur Matéo Garcia a réalisé un excellent match, souligné à l’unanimité. Quant à Pablo Uberti, initialement perçu comme un centre, il connaît désormais bien le poste d’ailier, qu’il a occupé onze fois en Top 14 cette saison. plus une fois en Coupe d’Europe.

Les Bordelais seront également privés de Jefferson Poirot, un autre capitaine, qui souffre de douleurs au cou. Le match face aux Harlequins ne s’annonce donc pas tout à fait de tout repos pour les Bordelais qui joueront sous un grand soleil. C’est un paramètre important pour savoir s’adapter aux premières chaleurs du printemps.

Nous avons évidemment a posé la question à Thibault Giroud : ” La chaleur ne nous a pas dérangéPennsylvaniecôtés pendant la semaine. On y pensera surtout samedi, nous ferons un protocole spécifique dans la journée. CONTREc’est vrai, il fera 28 degrés Et nous jouonsUEra en fin de journée. Cela ne changera finalement pas grand chose. Mais d’une manière plus générale, nous fait unmaîné très court avec deux jours seulementraînement pour permettre aux joueurs de récupérer. Nous ne voulions blesser personne dans semaine. Désormais, nous ne sommes plus n’est plus en phase de développement, notre objectif est que tout le monde soit sur le terrain. »

De longues séquences à craindre sous la chaleur

La semaine dernière, Yannick Bru rappelait que son équipe avait pas mal pratiqué le yo-yo cette saison, avec des matchs brillants suivis de sorties plus que médiocres, comme à Lyon… Thibault Giroud a été chatouillé à ce sujet : « Après, si les gars ne s’encouragent pas comme des coucous avant un match de phase finale de Coupe d’Europe, c’est vraiment compliqué. Mais à mon avis, si on perd ce match, ce ne sera pas une question d’envie. Oui parfois inconsciemment les joueurs peuvent avoir moins envie de tel ou tel match vu la durée du Top 14, certains ont trois projets en même temps, Top 14, Coupe d’Europe et équipe nationale. Peut-être en effet, en janvier, un dimanche soir par moins deux degrés, certains donnent-ils l’impression de « choisir » leur match. Mais la Coupe d’Europe nous apporte des rencontres différentes, avec des matchs difficiles, où il faut être à 150 %. »

Les Bordelais se préparaient à affronter une équipe des Harlequins bien différente de celle des Saracens. Ils aiment faire circuler le ballon le plus vite possible avec évidemment Marcus Smith aux manettes, mais aussi le numéro 8 Alex Dombrandt, référence du championnat anglais ou encore le centre André Esterhuizen, champion du monde 2023 avec les Springboks. Chandler Cunningham-South est également un flanc montant dans le paysage anglais, sans parler du vétéran Danny Care en mêlée. « Avec eux, ce n’est jamais fini, ils sont capables de revenir à tout moment, ils ont vraiment beaucoup de jeu. Dans cette rencontre, je pense que nous verrons beaucoup d’essaiscontinua Giroud. Ce qui fera la différence sera la capacité des joueurs à encaisser de longues séquences malgré la chaleur. Il y aura une alternance entre des séquences courtes mais très explosives et des actions beaucoup plus longues mais avec moins d’intensité. Il faudra trouver le bon ratio. » Le talonneur Maxime Lamothe, en passe de devenir cadre de l’UBB, a assuré de son côté qu’il y avait de quoi se plaindre après les huitièmes de finale spectaculaires de la semaine dernière : « On nous a refusé cinq tentatives. Nous avons réfléchi à la question de l’efficacité car dans un match de phase finale, tout ne peut pas toujours tourner en notre faveur. Et puis il y a le changement de style, ce sera une approche totalement différente demain samedi avec un adversaire aussi joueur. »