les grands patrons d’épiceries arrivent à Ottawa l’air abattus

--

OTTAWA – Convoqués d’urgence à Ottawa hier, les hauts patrons des principales chaînes d’épicerie du pays se sont engagés à travailler avec le gouvernement fédéral pour stabiliser les prix des aliments.

• Lire aussi – Coût de la vie: s’en prendre aux épiciers risque d’être une épée dans l’eau

• Lire aussi – Retour au steak, au maïs et aux pommes de terre pour Trudeau

• Lire aussi – Justin Trudeau demande «les supermarchés pour stabiliser les prix des produits alimentaires à court terme»

« Ce fut une rencontre productive », a déclaré Éric La Flèche, président et chef de la direction de Metro. Nous souhaitons tous moins d’inflation, c’est dans l’intérêt de tous.»

>>

Anne-Caroline Desplanques

Éric La Flèche, président-directeur général de METRO, après la rencontre des patrons des grandes épiceries avec le gouvernement fédéral à Ottawa.

Visiblement mécontents d’avoir été convoqués, ses concurrents, Pierre Riel de Costco, Michael Medline d’Empire (Sobeys), Gonzalo Gebara de Walmart et Galen Weston de Loblaw ont joué au chat et à la souris avec les journalistes pour éviter les caméras.

M. Medline a simplement dit « nous devons stabiliser les prix », avant de s’éloigner rapidement, avec une expression basse.

>>

Ils ont tous rencontré le ministre de l’Industrie François-Philippe Champagne et la vice-première ministre Chrystia Freeland, qui les ont appelés la semaine dernière à présenter un plan pour stabiliser les prix des aliments d’ici Thanksgiving. , sous peine de mesures fiscales.

« Si les PDG des grandes épiceries ne rendent pas vos produits d’épicerie plus abordables, nous le ferons », a promis le premier ministre Justin Trudeau à la Chambre des communes.

Elle complète la déclaration de la ministre Freeland qui a affirmé en matinée que le gouvernement « est prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la stabilisation des prix », sans préciser quelles mesures concrètes son équipe est prête à prendre.

Uniliver, Nestlé et PepsiCo, prochains sur la liste

Sur un ton plus conciliant, le ministre Champagne s’est dit satisfait de cette rencontre, la première d’une longue série, a-t-il prévenu. Il convoquera également d’autres éléments de la chaîne de distribution alimentaire, notamment les grands patrons des industriels internationaux, dont Uniliver, Nestlé et PepsiCo.

---

Le gouvernement français, qui a rencontré ces géants ces derniers jours, les a accusés de ne pas en faire assez pour faire baisser les prix et a pointé du doigt leur pratique de « quantiflation » qui consiste à réduire la quantité de nourriture dans un emballage tout en maintenant le même prix. “Il ne faut pas se moquer du monde”, a déclaré le 31 août le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.

« J’ai fait des démarches auprès de nos collègues français et britanniques. Peut-être devrions-nous éventuellement avoir une collaboration internationale pour faire pression sur ces géants de l’alimentation », a déclaré M. Champagne. Il a ainsi évoqué une idée déjà avancée pour la régulation des géants du Web, mais qui n’a pas eu de succès jusqu’à présent.

Les agriculteurs concernés veulent participer

Outre les grandes marques internationales, le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, appelle le gouvernement à ne pas exclure les agriculteurs des discussions, car il craint que les grandes chaînes n’exigent encore plus de sacrifices des agriculteurs, d’abord maillon de la chaîne d’approvisionnement.

« Très souvent, les accusations nous sont répercutées. Nous sommes à eux [les épiceries] merci», a-t-il déclaré à LCN.

M. Caron a expliqué que les coûts pour les agriculteurs ont augmenté trois fois plus que l’inflation, notamment en raison de la hausse des taux d’intérêt, des changements climatiques et du coût de la main-d’œuvre.

« La dette des agriculteurs du Québec a augmenté de 2 milliards de dollars rien qu’avec la hausse des taux d’intérêt. C’est la marge bénéficiaire qui nous reste en tant que producteurs », a-t-il déclaré.

Des prix déjà en phase de stabilisation

L’ultimatum du gouvernement intervient alors que les prix des denrées alimentaires se stabilisent déjà au Canada et dans le reste du monde, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’alimentation. agricole (FAO).

« Les prix internationaux de tous les produits alimentaires ont baissé en août, à l’exception du riz et du sucre », a indiqué l’organisation le 8 septembre.

On calcule que l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires échangés dans le monde a été en moyenne de 121,4 points en août, ce qui représente une baisse de 2,1% depuis juillet et de 24% par rapport au pic atteint en mars 2022.»

Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?

Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

---

PREV Laurent Ruquier arrive sur BFMTV
NEXT ce qu’il faut savoir sur les chars Abrams bientôt livrés par Washington