Boucherie condamnée pour sa viande sale et périmée

Boucherie condamnée pour sa viande sale et périmée
Boucherie condamnée pour sa viande sale et périmée
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La liste des violations constatées donne des frissons, ou plutôt des maux de ventre. Outre les locaux, les machines et les ustensiles mal entretenus – sales, endommagés ou carrément cassés – ce sont surtout les mauvaises pratiques d’une boucherie du Sud Fribourg qui inquiètent. En effet, lors d’une récente visite du Service de Sécurité Alimentaire et des Affaires Vétérinaires (SAAV), des inspecteurs ont notamment constaté, comme le rapporte le Ministère Public, que « l’entreprise achète des produits carnés, par exemple des terrines, qui sont ensuite emportées sortis de leur emballage d’origine puis divisés en portions et reconditionnés. La date de péremption (DLC) du produit original n’est pas conservée.

La nouvelle étiquette n’est alors pas apposée sur les produits le jour du reconditionnement, mais au fur et à mesure des besoins. Ainsi, lors du contrôle, une étiquette avait été imprimée avec une durée de conservation de 15 jours supérieure à celle d’origine. Dans le même esprit, la viande utilisée pour rôtir les saucisses peut normalement se conserver six jours. Cependant, lorsqu’elle est utilisée pour faire des chipolatas, la durée de conservation est augmentée de 12 jours, soit 18 jours au total, même s’il s’agit exactement de la même recette. Lors de sa visite, le SAAV a également prélevé trois échantillons de denrées alimentaires pour les analyser. Les trois échantillons se sont révélés non conformes. Les tranches de saumon fumé, les tranches de jambon modèle et les saucisses de veau contenaient toutes un excès de germes ou de bactéries, ou les deux.

D’une manière générale, l’étiquetage des aliments présente de nombreux défauts. Des ingrédients ont été oubliés sur plusieurs produits, les allergènes sont rarement indiqués ou encore le pays d’origine de la viande disparaît lors de son reconditionnement. De plus, sur les saucisses de veau préemballées, l’étiquette originale précise qu’elles contiennent plus d’eau que de viande. Mais cette indication n’est plus présente lorsque l’étiquette « maison » est apposée.

Pour toutes ces infractions et celles qui ne peuvent être signalées dans cet article, car trop nombreuses, le boucher vient d’être reconnu coupable de contraventions à la loi fédérale sur les denrées alimentaires et les objets de la vie quotidienne. Il a écopé d’une amende de 3.000 francs, une sanction qui tient compte d’une part du fait que plusieurs infractions avaient déjà été constatées lors d’un précédent contrôle et, d’autre part, des promesses de l’accusé de faire “son maximum” pour s’améliorer.

 
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