une enquête administrative ouverte par l’Éducation nationale – .

Après la riposte de la Justice, la riposte de l’Éducation nationale. Des responsables de l’institution ont organisé une conférence de presse ce vendredi après-midi après le suicide de Lindsay – un élève de 13 ans du collège de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) – le 12 mai pour annoncer l’ouverture d’une enquête interne suite aux faits de harcèlement subie par Lindsay, selon sa famille.

“Nous avons agi mais sans doute pas assez”a reconnu aux journalistes, le directeur académique de l’Éducation nationale.

Insultes et critiques sur son physique

La veille, le procureur de la République de Béthune avait annoncé l’examen de quatre mineurs pour “harcèlement scolaire conduisant au suicide”.

Une adulte, une mère, est également poursuivie pour menaces de mort. Ces cinq personnes ont été placées sous contrôle judiciaire. Lindsay s’est suicidée chez elle le 12 mai, quelques jours avant son 14e anniversaire.

Sur France Bleu Nord, le beau-père de Lindsay, François Nastasi a détaillé le calvaire vécu par Lindsay : « Elle était tout le temps rabaissée, critiquée. C’était jour et nuit, via les réseaux sociaux, devant la maison. On a prévenu tout le monde : deux plaintes ont été déposées, on a écrit une lettre au président de la République, l’Académie était au courant“.

Le beau-père explique que l’adolescente et toute sa famille se sentaient très seules : “Rien n’a bougé. C’est de la colère, de la haine. Personne n’a daigné venir nous voir. Je suis désolé mais ils s’en fichent ! On a eu deux rendez-vous chez le proviseur et la seule réponse qu’on nous a donnée a été de lui confisquer son téléphone pour qu’il n’aille plus sur les réseaux sociaux »regrette François Nastasi.

T-shirts blancs suspendus aux portes du collège

Ce vendredi après-midi, des centaines de t-shirts blancs, des fleurs, des messages ont été accrochés par des camarades, des habitants de la commune ou des anonymes très susceptibles d’avoir été touchés par l’histoire de Lindsay.

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