L’été 2021 avait été marqué par de fortes pluies et des inondations au pied du Jura. Pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise, les cantons concernés ont dressé vendredi l’état du plan de régularisation des eaux. Un système qui a certaines limites.
Le système de régulation des eaux du Jura a globalement bien fonctionné lors des crues de 2021 à proximité des lacs du pied du Jura. Mais il y a place à l’amélioration en matière de prévention et de protection des bâtiments à différents endroits afin de limiter les dégâts à l’avenir.
Ce constat a été présenté vendredi à Nidau (BE) par les cantons de Vaud, Neuchâtel, Berne, Soleure, Fribourg et Argovie, en collaboration avec l’Office fédéral de l’environnement.
L’analyse de ces crues montre que le système de régulation de la correction des eaux du Jura a permis d’éviter des dégâts plus importants. Lors de ces crues, les lacs de Neuchâtel et de Bienne avaient enregistré leur plus haut niveau depuis plus de 50 ans, ce qui avait causé des dégâts s’élevant à 60 millions de francs.
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Un système avec ses limites
Pour les cantons concernés par les lacs du pied du Jura mais aussi par l’Aar, le dispositif de régulation a cependant montré ses limites : alors que les crues avaient touché les zones proches de l’Aar en aval du lac de Bienne en 2007, elles ont surtout impacté le habitants des lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat en 2021.
---Sans les optimisations faites suite aux inondations de 2007, le niveau des lacs aurait été plus élevé d’environ 20 centimètres durant l’été 2021, selon les experts. S’ils reconnaissent qu’il faut mieux protéger les infrastructures exposées aux inondations, les cantons et la Confédération considèrent qu’il faut aussi mieux informer la population.
Pas de troisième correction
Le risque d’inondation a été considérablement réduit grâce aux deux corrections d’eau dans le Jura. Par conséquent, une troisième correction n’est pas à l’ordre du jour. Un tel projet impliquerait des travaux importants sur l’ensemble du dispositif réglementaire. Les coûts seraient disproportionnés par rapport aux bénéfices attendus, selon les cantons concernés.
La première correction concernait la dérivation de l’Aar dans le lac de Bienne via le canal de Hagneck et l’aménagement des canaux de la Broye et de la Thielle entre les trois lacs. La deuxième correction a permis d’augmenter la capacité d’écoulement du système en élargissant les canaux.
>> Comment la Suisse investit-elle pour se protéger des inondations ? Revoyez le sujet de 19h30 après les inondations de 2021 :
Deborah Sohlbank/thc avec ats