Pour faire sa part contre le réchauffement climatique, la Suisse doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le 18 juin, les Suisses sont donc appelés à voter la nouvelle loi sur le climat, pensée comme un contre-projet à l'”initiative glacier”, depuis retirée au profit de ce texte. « 20 minutes » vous dit tout ce que vous devez savoir pour voter.
La Suisse doit cesser d’émettre des gaz à effet de serre d’ici 2050, ou les compenser pour atteindre le « net zéro ». C’est le consensus atteint en 2022 au Parlement suisse, comme dans de nombreux pays à travers le monde (dont les États-Unis et l’Union européenne, et la Chine d’ici 2060).
Pour atteindre cet objectif, il faut des mesures, et il faut les choisir avec soin, car c’est ce qui a fait échouer le premier projet de loi en 2021 aux urnes. Il consistait en grande partie en taxes (sur l’aviation, le fioul et le gaz notamment). Cette fois, pas de taxe, mais des investissements pour réduire l’utilisation du charbon, du gaz et du pétrole.
---Le texte propose d’engager au total deux milliards de francs sur dix ans pour le chauffage écologique, l’isolation des bâtiments, ou encore l’innovation technologique dans les entreprises. Elle veut aussi renforcer la protection contre les conséquences du changement climatique, comme les sécheresses, les inondations, les glissements de terrain ou les laves torrentielles. Des objectifs intermédiaires ont été fixés.
Le texte sert de contre-projet à « l’initiative glacier », qui visait le même objectif en termes d’émissions, mais appelait aussi à l’interdiction des énergies fossiles à partir de 2050. Malgré l’abandon de ce point par le Parlement, les initiateurs ont retiré leur initiative, satisfaits de la nouvelle proposition. Tous les partis qui y sont représentés, sauf un, soutiennent le oui, tout comme le Conseil fédéral et la plupart des associations de défense du climat.
C’est l’UDC qui a remporté le référendum, comme lors du vote précédent. Pour ce parti de droite, en effet, la loi risque de créer un gouffre électrique, dangereux pour l’approvisionnement énergétique et financièrement lourd. Le contexte de crise énergétique leur semble être un mauvais moment pour se couper des sources importantes dans ce domaine. Par ailleurs, l’UDC considère que le rôle de la Suisse dans le panorama mondial est minime, et ne veut pas d’une loi aussi lourde pour un résultat jugé insignifiant.