Depuis plusieurs jours, Paolo Gauchot, 23 ans, est omniprésent sur les réseaux. Sa chanson « Ma Terre, si tu m’entends » a conquis le cœur des Toulousains. Rencontre.
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Rien ne destinait Paolo Gauchot à faire le buzz sur les réseaux sociaux. Il y a trois semaines, le compte Instagram de cet étudiant comptait 1 500 abonnés. Le 29 décembre, tout change lorsque les premières notes de sa chanson «Ma Terre, si tu m’entends» résonnent.
Aujourd’hui, Paolo compte 20 000 abonnés et pourrait bien sentir le vent tourner. Il confie : «C’est aussi un peu perturbant de recevoir autant d’amour par message, de la part de gens qui aiment. Je ne sais pas vraiment comment agir. Et puis, c’est intangible.»
Paolo ne s’attendait pas à ce succès. Adopté originaire de Toulouse, il est venu dans la ville rose en 2019 pour préparer son diplôme d’ingénieur et de sciences politiques. Le Covid a un peu arrêté ses études, alors il s’est mis à écrire.
J’étais confiné avec mon meilleur ami, on écrivait des trucs. Et je me suis dit : allez, pourquoi pas ? J’avais un texte que je trouvais plutôt bien, et je me suis dit, allez, je le mets sur Instagram.
-Paolo Gauchot, étudiant et chanteur
Paolo a toujours aimé écrire. Depuis qu’il a 16 ans, les textes lui trottent dans la tête. Il prend des sons instrumentaux sur Internet et les transforme en chansons. Chansons écrites, au début, «pour rire» qui comptent aujourd’hui 40 000 vues et 100 000 écoutes sur les plateformes.
Paolo n’a pas choisi les paroles de sa chanson au hasard. Il a grandi dans la nature, en Afrique de l’Ouest, et a effectué des études dans les énergies renouvelables. La protection de la planète a donc été sa source d’inspiration : «J’ai toujours voulu faire un son sur l’amour pour la terre, ce que je ressens profondément à son sujet. Pour que les choses changent, les gens doivent renouer avec la nature et l’aimer profondément. J’ai essayé de le concentrer davantage sur l’amour. Je pourrais parler des incendies, de toutes les choses négatives mais c’est assez anxiogène.»
Paolo a travaillé sur ce texte pendant un an avant de l’enregistrer dans un studio à Toulouse. Pour le clip, il a choisi la vue sur la Garonne.
Au début, Paolo faisait ça pour «faire aimer les gens», puis, avec ce buzz, la musique s’est imposée comme une formidable opportunité. Son projet est un peu vague pour le moment mais ouvert à toutes les possibilités : «J’ai toujours aimé écrire, même si je ne me suis jamais projeté en tant qu’artiste. Je ne sais pas trop où ça va me mener, je crois que je me laisse guider.»
Dans un an, Paolo terminera ses études. En attendant, il laisse la porte ouverte à de nouvelles chansons.
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