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En Ukraine, nouvelles évacuations d’enfants face à l’avancée russe dans le nord-est : Actualités

Les autorités ukrainiennes ont ordonné jeudi l’évacuation des enfants et de leurs familles dans plusieurs localités de la région de Kharkiv, au nord-est du pays, face aux risques de frappes et à l’avancée continue des troupes russes.

A Moscou, le Kremlin s’est dit prêt à un dialogue “dans le respect mutuel” avec le président américain Donald Trump, qui a menacé de nouvelles sanctions si la Russie ne concluait pas un accord avec l’Ukraine pour mettre fin à la guerre déclenchée il y a près de trois ans.

Depuis sa réélection, la Russie, l’Ukraine et leurs alliés attendent de voir quelle position adoptera l’imprévisible dirigeant américain, notamment sur l’aide militaire cruciale à l’Ukraine, d’autant qu’il se targue d’entretenir de bonnes relations avec le président russe Vladimir Poutine.

L’Ukraine craint d’être poussée à la table des négociations dans une position défavorable, parce qu’elle est en difficulté sur le front, et d’être contrainte de céder ses territoires occupés par la Russie.

Illustration de ces difficultés, le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Synegoubov, a annoncé jeudi que « 267 enfants et leurs familles doivent être évacués de 16 localités » proches de la ligne de front.

Cette décision est due à « l’intensification des bombardements ennemis », a-t-il ajouté.

La zone concernée est proche de la ville de Koupiansk, occupée par les forces moscovites dès les premiers jours de la guerre, puis reconquise par l’armée ukrainienne à l’automne 2022.

Les troupes russes, mieux armées et plus nombreuses que les soldats ukrainiens, sont désormais très proches.

Important nœud ferroviaire, cette ville est traversée par la rivière Oskil, qui plus au nord est devenue la ligne de front entre les troupes russes et ukrainiennes.

Dans la région de Donetsk, des soldats russes sont également aux portes de Pokrovsk, ville importante pour la logistique de l’armée ukrainienne, et semblent en passe de s’emparer du fief de Chassiv Yar.

Ces villes, comme bien d’autres, se sont vidées de leurs habitants à l’approche des combats, transformant leurs rues en champs de ruines désertés.

Dans cette partie du front, la poussée russe se poursuit vers l’ouest, en direction de la région de Dnipropetrovsk.

Le village de Soloné, situé à seulement huit kilomètres à vol d’oiseau de la frontière de cette région, est désormais sous contrôle russe, a indiqué jeudi le ministère de la Défense à Moscou.

– “MAINTENANT” –

Donald Trump, qui a vanté à plusieurs reprises sa capacité à mettre fin rapidement à l’invasion russe, a menacé mercredi la Russie de nouvelles sanctions si elle ne concluait pas « maintenant » un accord avec l’Ukraine.

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Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré jeudi qu’il ne voyait « rien de particulièrement nouveau » dans les propos du milliardaire.

Il a néanmoins assuré que Moscou restait prête « au dialogue sur un pied d’égalité et dans le respect mutuel ».

“Au cours de sa première présidence, il y a eu un tel dialogue entre Poutine et lui”, a déclaré le porte-parole russe, selon qui le Kremlin attend toujours des “signaux” en ce sens de la part de la Maison Blanche.

Donald Trump et Vladimir Poutine se sont déclarés prêts à discuter, sans jamais donner de date.

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a de son côté appelé jeudi l’administration du nouveau président à « corriger » les erreurs de son prédécesseur Joe Biden en Ukraine.

– Des intentions floues –

L’ancien général Keith Kellogg, nommé par Donald Trump comme envoyé chargé du dossier, a exigé plusieurs concessions de Kiev.

Le retour au pouvoir de M. Trump est considéré comme un tournant potentiel dans le conflit, même si ses intentions restent floues.

Les États-Unis sont le principal soutien militaire de l’Ukraine. Donald Trump a critiqué cette aide durant sa campagne, mais depuis son investiture, il n’a pas précisé s’il comptait la maintenir ou y mettre fin.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans une publication jeudi sur Telegram résumant un entretien avec l’agence Bloomberg, a fait de l’obtention de réelles garanties de la part de ses alliés une condition des pourparlers.

“La question est de savoir si l’Ukraine sera seule (…) ou si l’Ukraine sera avec ses alliés”, a-t-il déclaré.

Volodymyr Zelensky a notamment évoqué en début de semaine la présence d’un contingent de troupes occidentales en cas de trêve.

Les frappes russes, quasi quotidiennes en Ukraine, ont par ailleurs fait au moins trois morts et une cinquantaine de blessés jeudi dans trois régions du pays, selon les autorités locales.

 
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