Les Éditions Fourre-Tout, créées par l’architecte Pierre Hebbelinck, fêtent leur vingtième anniversaire et publient à cette occasion cette monographie abondamment illustrée, rédigée par l’architecte Jean-Michel Degraeve.
«Le Caprice des Dieux» à la VUB, un chef-d’œuvre de Renaat Braem
Parallèlement, une exposition à la Cité Miroir interroge les politiques de logement en Belgique aujourd’hui, alors que les prix des loyers explosent et que le nombre de personnes mal logées ou sans abri ne cesse d’augmenter. Avec une scénographie à la fois minimale et monumentale, entièrement à base de carton, assumant à la fois un choix esthétique et une déclaration éthique.
Un logement pour tous
Pierre Hebbelinck explique ce projet et d’abord pourquoi Bosny a été oublié.
« A la fin de la guerre, il n’existait pas encore les outils d’hyper-diffusion architecturale qui s’étaient fortement développés avec le libéralisme. Dans les années 80-90, on a vu se développer un star system à travers des concours où les architectes devaient se doter d’outils de communication très puissants. Bosny échappe totalement à cette règle puisqu’il sort d’une période de souffrance totale durant laquelle il s’est totalement engagé sur le front contre les nazis. . Il n’a jamais ressenti le besoin de communiquer. Son travail consistait à faire des projets et à servir le plus grand nombre à travers des programmes qui reflétaient ses convictions : santé, logement pour tous, éducation. « À Liège se trouvait l’un des architectes les plus célèbres du XXe siècle, Charles Vandenhove (1927-2019) qui avait déjà mis en œuvre des stratégies de communication plus élaborées. Bosny faisait son travail comme le boulanger.
En quoi est-ce intéressant aujourd’hui ?
« Certes, il a fait son travail dans une forme de socialisme engagé qui n’existe plus aujourd’hui dans le cadre des marchés publics. Il était son propre patron parce qu’il recevait des salaires si médiocres qu’il ne pouvait pas les payer, a-t-il déclaré. une glace pour ses enfants Non seulement son architecture était sobre, mais comme les architectes également oubliés de l’Allemagne d’après-guerre, nous pouvons voir en lui un exemple d’opportunité créative ! , d’identifier un mode d’action basé sur une réduction des moyens : faire moins, dépenser moins, construire moins de surfaces, réduire le consumérisme mais tout en étant créatif La créativité peut se développer sous contrainte comme on le voit chez Arte. Povera ou au cinéma avec le super 8 ou la caméra d’épaule Il a su faire preuve de créativité, y compris dans la répétition d’espaces qualitatifs et dans le mobilier qu’il a conçu avec empathie pour les usagers. livre (avec un scénario de Carmelo Virone).
L’aventure de l’architecture moderne en Belgique
Une sobriété créative, par JM Degraeve, Éditions Fourre-Tout, 35 € et exposition Louis Bosny : Pour une architecture sobre et créative, à la Cité Miroir à Liège, jusqu’au dimanche 2 février, du lundi au vendredi de 9h à 18h, le samedi et dimanche de 10h à 18h
Related News :