MetalZone a rencontré Guillaume Bernard, guitariste de Klone, pour en discuter L’Invisiblele nouvel album du groupe sorti en novembre 2024 via Pelagic Records. Guillaume revient sur son quotidien à la campagne, la création de cet album qui n’était initialement pas destiné à Klone, et partage sa vision pour l’avenir du groupe.
“Je suis dans la brousse profonde”
MetalZone : Où es-tu ?
Guillaume Bernard (Klone) : Je suis au bord du Clain, non loin de Poitiers, à Vivonne plus précisément. J’habite un peu plus loin de Vivonne. Je suis dans la campagne de Vivonne, qui est déjà la campagne de Poitiers. Cela commence donc à donner lieu à une campagne assez approfondie, dirons-nous. J’y vis depuis un certain - et je suis très heureux d’y vivre.
J’étais à Poitiers avant même et je pensais que la ville allait me manquer. En fait, pas du tout. Franchement, quand je reviens dans la ville de Poitiers, ça me donne un regain de stress… En deux ou trois ans, les choses ont pas mal changé et il y en a plein [de gens] qui a également quitté la ville. Je ne connais donc pas grand monde et je n’y ai pas d’attaches particulières.
MetalZone : Vous êtes principalement à la campagne maintenant. Retournez-vous parfois en ville, à part faire des tournées ?
Guillaume Bernard (Klone) : Je retourne de - en - en ville, voir des amis, car quand on doit répéter [avec Klone]ou pour voir des concerts. Parfois au Confort Moderne ou dans les salles environnantes, souvent situées dans des zones industrielles. Il y a de plus en plus de lieux comme ça à Poitiers : des lieux « after work » où l’on fait de la bière – mais je n’en bois pas – et où l’on programme des concerts.
Dernièrement, j’ai été surpris de voir qu’il y avait de plus en plus de monde dans ces lieux, genre 300 ou 400 personnes. Comme des gens que je n’ai jamais vus auparavant en ville ou lors de concerts. J’ai sauté tellement de choses ces dernières années, les habitudes de consommation des gens ont changé. En fait, je n’y vais pas souvent. [en ville].
«Je suis agréablement surpris par l’accueil de The Unseen»
MetalZone : Comment vivez-vous l’accueil du nouvel album de Klone, L’Invisiblequi est sorti en novembre 2024 ?
Guillaume Bernard (Klone) : Dans l’ensemble, je suis assez satisfait et agréablement surpris. Nous avons terminé notre tournée avant la sortie du disque, ce qui est une situation particulière. Mais voilà, nous allons recommencer les dates à partir de fin mars, l’année prochaine. En attendant, c’est cool que les gens puissent s’approprier le disque.
Je suis content du fait que lorsque nous les jouerons en live, les gens les attendront car ils les auront beaucoup écoutés. C’est toujours plus agréable d’écouter un disque en live quand on connaît un peu mieux les chansons. Avec nos chansons qui mettent parfois beaucoup de - à comprendre, c’est plutôt cool que ça se passe comme ça.
J’ai beaucoup de recul, puisque certaines compositions commencent à dater. Je n’en attendais rien de spécial. Tant que je suis content du résultat, je trouve que c’est cool. Et là, les retours sont bons, notamment dans les revues de presse. Tout le monde s’étonne qu’on revienne à un son Rock plus atmosphérique, mais c’est logique étant donné que ces compositions sont plus anciennes que celles de Entre--.
“Cet album n’était même pas censé être pour Klone”
MetalZone : Au générique, on voit que vous et Yann Ligner signez l’album. D’autres membres ont-ils contribué ?
Guillaume Bernard (Klone) : Oui, il y a des contributions sur certains morceaux. Notre bassiste a fait 95% de ses parties tout seul, ce qui était très cool. Matthieu Metzger s’est occupé des arrangements des saxophones, et c’est 100% lui.
Les bases des chansons remontent en revanche à plusieurs années. À l’époque, il s’agissait d’un projet parallèle qui devait s’appeler Here Comes The Sun. Finalement, les morceaux sont devenus des titres pour Klone. C’est drôle parce que, quand on faisait jouer les modèles, tout le monde nous disait : “C’est cool, ça pourrait être Klone.”
“Je ne pense pas qu’on reviendra au harcelant metal”
MetalZone : Quelle est la prochaine étape créative pour Klone ?
Guillaume Bernard (Klone) : Je commence déjà à travailler sur de nouvelles choses, même si l’album ne sortira probablement pas avant 2026. Je ne me mets aucune barrière. Si les pièces nous plaisent, alors nous les validons.
Je ne pense pas qu’on reviendra au big metal des débuts. Il y a peut-être des riffs lourds, mais mes idées actuelles sont très atmosphériques.
“Devenir père m’a donné un nouveau rythme”
MetalZone : Cet été, vous êtes devenu papa. Comment cela influence-t-il votre vie d’artiste ?
Guillaume Bernard (Klone) : Cela change les choses. A 17h, je dois récupérer ma fille chez la nounou. C’est une expérience assez magique, même si cela demande de l’organisation. Je dois jongler entre la création musicale, la Klonosphère [sa boîte de distribution]et le reste.
“En ce moment, je (re)découvre Kate Bush et les projets français”
MetalZone : Qu’écoutez-vous en ce moment ?
Guillaume Bernard (Klone) : Je me plonge dans Kate Bush, que je redécouvre, et j’écoute toujours Radiohead. J’ai aussi passé un bon moment avec Untitled With Drums, un groupe français qui m’a surpris. Cette année, j’ai écouté Wizard Must Die, Septaria et Could Seed. Je prépare aussi les sorties [de la Klonosphère] vers 2025.
The Unseen de Klone est disponible via Pelagic Records. Une tournée reprendra en mars 2025.
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