Derrière la modestie des membres de la tribu Souchon et les souvenirs de vacances, on découvre un attachement sincère à un pays qu’ils considèrent comme « à part ». Entretien croisé.
Bretons : Comment se passe cette tournée à trois ?
Alain Souchon: C’est fou, on a un succès fou… (Rires) On est heureux d’être ensemble, de chanter ensemble. Chanter lie, ça connecte. Nous avons l’habitude de nous voir souvent, mais c’est un lien musical supplémentaire.
Charles Souchon: Oui, ça se passe très bien. Comme nous sommes proches dans la vie, il y a quelque chose de très naturel sur scène, nous recréons ce que nous faisons parfois dans notre salon. Et c’est très sympa.
Alain : Les gens disent des choses stupides…
Charles : Oui, beaucoup. Normalement, c’est lui le patron, mais il ne veut pas. Alors il se laisse guider…
Parce que, dans votre salon, vous chantez ensemble ?
Pierre Souchon: Oui, cela nous arrive. Et quand on a préparé cette tournée, on n’a pas vraiment calculé, on est resté dans nos élans naturels. Nous ne sommes pas des musiciens de studio, nous sommes très autodidactes. Une vérité doit en ressortir. Nous sommes naturels, comme si nous étions dans notre salon, à nous raconter les mêmes blagues. Et nous recevons souvent des retours très agréables. Les gens s’y retrouvent : la famille, les souvenirs, les albums photos… Tout le monde a ça.
Charles : On ouvre un peu l’album photo, on projette des images, des vidéos, surtout de nous, les petits, à Carnac… Et ce sont des arrangements assez épurés, piano, guitare. Nous sommes proches de mon père, nous entendons clairement tous les mots.
Alain : On ne le fait pas exprès, on s’entend bien.
Pierre : Il y a quelque chose de l’ordre de la transmission. Notre père nous a transmis quelque chose que nous partageons. Nous le transmettons également aux gens. Ils s’y retrouvent. Les chansons sont des transmissions, des souvenirs pour certains. Notre père est un artiste de la transmission et, dans ce spectacle, les gens s’y retrouvent. Et cela nous rend heureux.
Y a-t-il quelque chose de spécial pour vous à jouer en Bretagne ?
Alain : C’est l’endroit où nous partons en vacances. C’est lié au plaisir. Nous allons à La Trinité-sur-Mer depuis toujours. Chanter en Bretagne nous rend heureux.
Pour vous aussi, Charles et Pierre ?
Pierre : Nous avons une ancre ici. Depuis notre naissance, nous venons ici. Il y a donc une émotion particulière. Quant à moi, dès que je quitte Paris, dès que j’arrive aux portes de la Bretagne, même en train, j’ai une émotion, une sorte de madeleine de Proust, qui s’éveille. C’est ici que nous avons passé toutes nos vacances, nos premières libertés, nos premières discothèques, nos premières filles, nos premiers amours… Il n’y a pas un an depuis notre naissance là où nous…..
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