Au lycée, Billie du Page avait du mal à se faire des amis et ne faisait pas partie de la « bande cool ». Cela l’a inspiré Faux amisla chanson la plus écoutée présentement à la radio au Québec.
Depuis trois semaines, les succès de Charlotte Cardin, 2Frères et Roxane Bruneau ne font pas le poids face à ce ver d’oreille pop française qui trône au sommet du top 100 radio Mediabase, l’instrument de mesure de la popularité d’une chanson sur les ondes québécoises.
Maintenant, c’est très cool d’aimer ce jeune auteur-compositeur-interprète qui vient tout juste d’avoir 20 ans.
«Quand j’ai découvert que j’étais numéro 1, j’ai pleuré de joie. J’ai pensé à tout ce travail, à ces nuits où j’étais en studio. Cela n’a l’air de rien, mais sortir une chanson comme celle-là, c’est beaucoup de travail », confie Billie du Page, lors d’une rencontre avec La Revueau Québec.
Billie du Page était au Québec la semaine dernière pour faire la première partie d’Aliocha à l’Imperial Bell.
Photo Cédric Bélanger
Baptême de scène
Faux amis a été lancé en avril dernier. Il s’agit du premier extrait d’un EP éponyme de six titres, sorti le 25 octobre, à partir duquel ont été lancés Pris dans le temps et Si proche jusqu’à présent.
Quelques semaines plus tôt, elle avait vécu son baptême de la scène, et pas n’importe où. À Liège, en Belgique, et à Paris, aux Folies Bergères, en première partie de Cœur de pirate.
Si l’expérience lui a plu ? «Dès que je suis monté sur scène, j’ai su que j’allais adorer ça. Il y a quelque chose de magique dans le public. Cela n’arrive pas dans votre salon. Quand je voyais des gens chanter, ou même marmonner, les paroles de Faux amisJ’étais comme wow, c’est pour ça que je fais ça», raconte celle qui a ensuite fait la première partie d’Aliocha à deux reprises au Québec.
«Je demande à mon manager de m’en donner plus montre», ajoute-t-elle en riant.
Une maman fière
Billie du Page, qui rêve de collaborer avec Lana Del Rey, Angèle ou Loud, peut compter sur le soutien de sa mère, l’actrice Julie du Page, qui la suit partout où elle va.
« Lors des concerts, elle est en coulisses et parfois je la vois danser du coin de l’œil », raconte la jeune artiste.
«Je suis tellement fier. C’est beau de voir son enfant déployer ses ailes, toucher ses rêves et avoir une telle passion », dit sa mère.
« Mon rôle, explique-t-elle, est de faire en sorte qu’elle garde la tête froide. Tout va si vite, c’est un peu vertigineux, mais je dois dire qu’elle travaille beaucoup entre son université [elle étudie en communications à Concordia] et la musique. »
Sa maison de disques
De plus, elle sait ce qu’elle veut et a le sens des affaires. Elle a fondé son propre label.
« Je viens d’une famille d’entrepreneurs et le côté commercial m’intéresse beaucoup », confie celle qui chérit la liberté que cela lui donne.
“Cela me permet d’avoir plus de contrôle sur ma carrière musicale, mes choix artistiques, les gens avec qui je veux travailler, les artistes avec qui je veux chanter et les endroits où je veux chanter.”
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