Mais Quincy Jones est bien plus que cela. Il a touché à tout et à tous les genres. Rares sont ceux qui peuvent se targuer d’être à la fois compositeur, arrangeur, producteur de Musique et de cinéma, chef d’orchestre et chef d’entreprise.
Ray Charles, Frank Sinatra, Charles Aznavour et les rappeurs
Ils sont encore plus rares à avoir, comme lui, touché à presque tous les styles de musique. A commencer par le jazz, ses premières amours, qui l’ont vu former un duo avec Ray Charles à ses débuts, mais aussi collaborer avec Lionel Hampton, Dizzy Gillespie, Frank Sinatra (« Fly Me To The Moon », c’est lui !), Toots Thielemans. et bien d’autres. Une rupture d’anévrisme et deux opérations cérébrales l’obligent à abandonner la trompette qu’il a appris à jouer à 11 ans.
Installé à Paris à la fin des années 1950, il collabore avec Henri Salvador, Charles Aznavour et Michel Legrand. Saviez-vous qu’il était encore celui en studio lorsque George Benson a enregistré son tube « Give Me The Night » ? On peut multiplier les exemples comme celui-ci à sa guise.
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Les rappeurs aussi le vénèrent sans limite, lui qui voyait autant de force dans cette musique que dans le jazz et la soul à leur époque. « Depuis que j’ai treize ans à Seattle », écrit-il dans ses mémoires publiées en 2001 ( Quincy par Quincy ), j’avais joué du rythm and blues, du swing, des standards de big band, des marches militaires, des polkas, du Debussy et du bebop. […] Je n’ai jamais dédaigné un genre, jamais.
Un pionnier très engagé
Tout au long de sa vie, Quincy Jones n’a jamais oublié d’où il venait : son enfance difficile, les dessous de Chicago, la ségrégation raciale aux États-Unis au milieu du XXe siècle. Il n’est donc pas étonnant de le voir plus tard aux côtés de grandes figures des mouvements sociaux américains comme Martin Luther King ou le révérend Jesse Jackson. Loin d’être une posture, cet engagement reste gravé dans l’histoire. Concrètement, Q, comme on le surnommait, fut le premier Afro-Américain à écrire une chanson pour le cinéma. Le premier également à tracer son chemin pour accéder aux hautes sphères d’un label. C’était en 1961, chez Mercury dont il était devenu vice-président.
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Le pionnier a aussi un grand cœur. Son nom est associé à de nombreuses œuvres caritatives et institutions souvent liées à la musique et plus particulièrement au jazz. C’est aussi lui qui a coproduit “We Are The World”, la chanson écrite par Michael Jackson et Lionel Richie pour aider à lutter contre la famine en Ethiopie, l’un des singles les plus vendus au monde (plus de 20 millions d’exemplaires). .
Un palmarès de légende
Avec sa carrière de musicien, compositeur, arrangeur et producteur, Q, comme on le surnomme, a tout gagné, ou presque. S’il devait un jour apparaître avec toutes les médailles qu’il a reçues, il battrait haut la main le plus décoré de tous les généraux soviétiques.
Avec 29 Grammys, il est le deuxième artiste le plus récompensé lors de l’homologue américain des Victoires de la Musique, juste derrière le chef d’origine hongroise Georg Solti. Il fait partie des quinze personnalités récompensées par un Legend Award. C’était en 1992. Il est en revanche celui qui a été le plus nominé pour ces trophées. Depuis 1961, son nom est apparu 80 fois.
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Même s’il n’a jamais remporté de trophée au cinéma hormis un Oscar d’honneur en 1995, Quincy Jones n’en collectionne pas moins les nominations. Quatre aux Golden Globes et sept aux Oscars, notamment pour La couleur violette par Steven Spielberg. C’est aussi son nom que l’on retrouve derrière des dizaines de bandes originales comme Tuer Bill Par exemple. Et c’est un titre qui lui est propre, « Soul Bossa Nova », qui a servi de thème générique aux trois volets de la saga. Pouvoirs d’Austin. Tout cela sans compter ses apports au monde de la télévision, à travers Le Prince de Bel-AirPar exemple.
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