“Les artistes ne doivent pas seulement divertir les gens, mais aussi les motiver” – rts.ch

“Les artistes ne doivent pas seulement divertir les gens, mais aussi les motiver” – rts.ch
“Les artistes ne doivent pas seulement divertir les gens, mais aussi les motiver” – rts.ch

Après plus de 30 ans de carrière, le rappeur Stress, de son vrai nom Andres Andrekson, sortira l’année prochaine un neuvième album. L’occasion pour le salon Helvetica de revenir sur l’engagement et la sincérité qu’il transmet dans ses titres.

Stress, qui a aujourd’hui 47 ans, estime avoir conquis et fidélisé son public grâce à la sincérité de ses chansons et à leur ouverture émotionnelle, a-t-il confié samedi à Helvetica. “Ça a toujours été important pour moi de faire de la musique sincère […] L’authenticité a toujours été au centre.

Dans sa musique, le rappeur partage ses histoires d’amour, s’intéresse aux choses qui font le monde et à l’écologie. « Ce que je vis, je veux le mettre dans ma musique », dit-il, évoquant notamment sa « rage contre le système » et ses histoires de cœur.

>> Lire aussi : Le rappeur Stress dévoile ses doutes et introspections dans « Sincerely »

Discorde avec l’UDC

Le Lausannois, né en Estonie, a envie de s’engager et rien n’a changé avec l’âge. Il assure qu’il ne s’est absolument pas calmé, qu’il “a encore l’énergie” pour ça, mais qu’il en a peut-être moins besoin, notamment “par rapport à l’UDC”, en référence à son titre “F*ck Blocher”. ce qui lui vaut des excuses publiques auprès de la jeunesse vaudoise du parti.

Stress constate que les campagnes de l’UDC ont changé, c’est pourquoi il n’a plus « le même besoin » de donner son avis sur le parti de droite. “Je n’ai aucun problème avec les gens qui pensent à droite, mais avec les campagnes qui dénigrent toute une population”, explique-t-il.

Impossible de neutraliser la guerre en Ukraine

Le rappeur prend également l’exemple de sa chanson « Eastern Bloc » pour prendre position sur la situation en Ukraine. Selon lui, cette guerre s’attaque à “des valeurs qu’il faut protéger” et on ne peut pas “rester neutre” là-dessus “car ne rien dire, c’est dire oui”.

Écrire les choses permet de prendre du recul par rapport à ce que l’on a vécu et de réellement se rendre compte

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Stresser

D’autant que, pour lui qui a grandi en Estonie, pays qui partage 300 kilomètres de frontière avec la Russie, « le peuple russe est systématiquement victime de ses dirigeants ». “Je n’ai aucun respect pour les dirigeants russes et leur façon de fonctionner, mais j’ai de l’empathie pour le peuple russe.”

Concernant l’écologie, Stress dit percevoir le problème qu’a la société avec son « mode de vie », son « impact sur la nature et sur le monde ». « Pour être un bon citoyen, il faut considérer plusieurs choses : comment je me déplace, comment je me nourris, comment j’informe mes proches, donc l’écologie est au centre de tout ça », explique-t-il.

De la musique pour aller mieux

Le musicien explique en outre que la musique l’a aidé à surmonter la dépression qu’il a vécue à 37 ans, parallèlement à la thérapie qu’il a suivie. « Écrire les choses permet de prendre du recul par rapport à ce que l’on a vécu et de vraiment s’en rendre compte. » Andres Andrekson précise que mettre en musique son traumatisme lui a permis de « sortir » de ses émotions.

Enfin, il voit aussi la musique comme une Source de motivation. « La réalité ne sera pas facile pour les générations à venir […] Il est important que les artistes ne soient pas seulement des artistes (des gens qui divertissent les gens, ndlr), mais qu’ils disent des choses qui font la différence ou qui motivent les gens.

Commentaires recueillis par Jennifer Covo

Article web : Julie Marty

 
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