Il y a 42 ans, « Thriller » redéfinissait les contours de la pop et s’imposait comme un monument à Michael Jackson et Quincy Jones

Il y a 42 ans, « Thriller » redéfinissait les contours de la pop et s’imposait comme un monument à Michael Jackson et Quincy Jones
Il y a 42 ans, « Thriller » redéfinissait les contours de la pop et s’imposait comme un monument à Michael Jackson et Quincy Jones

« Un artiste noir à la Une ne vend pas »

Dès sa sortie, l’album redéfinit les contours de la pop. Et pourtant, ce n’était pas gagné. Parce que Michael Jackson était noir et qu’à l’époque, on ne se concentrait pas sur les artistes noirs. Même MTV ne les a pas diffusés.

Quand « Thriller » brisait la barrière de la ségrégation raciale à la radio et à la télévision

Lors d’un entretien avec un journaliste du magazine Pierre roulanteil posa froidement la question : « Puis-je espérer la couverture de votre magazine ? Honnêtement, le journaliste lui a répondu : “Non! On considère qu’un artiste noir à la Une ne vend pas.»

En 1979, avec Hors du murMichael Jackson espérait déjà sortir de l’impasse. Mais le Grammy Award remporté et les 6 millions de ventes, s’ils ont fait le bonheur de sa maison de disques, le laissent loin derrière les superstars du moment : les Bee Gees et les 25 millions d’exemplaires de La fièvre du samedi soir écoulé. Insuffisant à ses yeux ! On avait beau lui répéter qu’Elvis Presley n’avait jamais eu de Grammy et que les Beatles n’en avaient que quatre, Michael Jackson ne bougeait pas. Il avait l’intention de changer les choses, aussi noir soit-il.

Quincy Jones en 5 temps forts musicaux : du King of Pop à la chanson humanitaire en passant par The Voice !

300 drafts de chansons pour 9 hits éternels

Pour y parvenir, il décide de s’en donner les moyens, les grands moyens. Il fait une nouvelle fois appel à Quincy Jones, déjà aux commandes sur Hors du mur. Ils se sont rencontrés en 1978 sur le tournage de Le magicienune version noire du Magicien d’Oz. Producteur de génie, il osera donner vie aux idées du chanteur. Rappelons que Michael Jackson ne savait pas jouer d’un instrument. Il enregistrait ses modèles sur un dictaphone avec sa seule voix. Il appartenait à Q, comme on le surnommait, de transformer tout cela à travers des instruments et des machines, par exemple en empilant les sons de différentes basses pour créer le groove de « Billie Jean », etc.

Quincy Jones : jazzman de génie, orfèvre de la pop et artiste très engagé

Ensemble, ils entrent en studio en avril 1982. Michael Jackson apporte 300 brouillons de chansons. Il n’en gardera que neuf sur le disque. Et si tout s’est avéré être des hits, il n’y avait aucune confiance avant la sortie de l’album. Il fera recommencer le mixage, insatisfait du premier résultat malgré Quincy Jones aux commandes.

Quincy Jones avait tort

Inquiets, ses proches collègues tentent de le raisonner. Quincy Jones en premier. Il lui a dit de ne pas espérer vendre plus que Off The Wall. Ron Weisner, autre proche collaborateur de Michael, lui a tenu le même discours : «Mike, tu sais que le marché du disque est actuellement en déclin. Aujourd’hui, deux millions d’albums cartonnent !

Terrifié par cette vague de pessimisme, Michael Jackson a voulu tout arrêter et ne pas sortir Thriller. Il a fallu toute la persuasion du patron de la maison de disques CBS pour changer d’avis, lui faisant confiance plutôt qu’à Quincy Jones. C’est peut-être l’un des rares moments où le producteur n’a pas eu raison… Il envisageait deux millions de ventes, Thriller en a enregistré plus de 70 millions !

 
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