Youssef Swatt, la nouvelle étoile montante du rap belge au service des mots

Youssef Swatt, la nouvelle étoile montante du rap belge au service des mots
Youssef Swatt, la nouvelle étoile montante du rap belge au service des mots

À 26 ans, Youssef Swatt s’impose comme une révélation du rap francophone. Après avoir remporté la troisième saison de « Nouvelle école » sur Netflix, le jeune artiste belge enchaîne les succès avec des textes aussi sensibles qu’incisifs.

Le rap belge s’enrichit d’une nouvelle figure. Youssef Swatt, de son vrai nom Youssef Rezeki, s’est fait connaître en remportant le célèbre concours musical « Nouvelle école », diffusé sur Netflix. Ce talent show, où il a brillé avec son titre « Générique de fin », l’a propulsé sur le devant de la scène.

Mi-septembre, au festival de la Côte d’Or, près de Dijon, il apparaissait détendu, conscient de l’ampleur que prenait sa carrière. « Je fais un million de choses à la fois »il sourit en résumant l’année 2024 qui pourrait marquer un tournant décisif pour lui.

Une ascension fulgurante

C’est en remportant la saison 3 de « Nouvelle école » que le destin de Youssef Swatt a basculé. Devant un jury prestigieux composé de SDM, Aya Nakamura et SCH, il s’est imposé avec un style unique, mêlant émotion et technicité. « Il y a un avant et un après »confie-t-il, évoquant sa victoire avec un regard lucide mais serein sur sa soudaine renommée. La chanson qui lui a permis de triompher, « Générique de fin », illustre parfaitement son talent à manier les mots, évoquant avec sensibilité son parcours, notamment le soutien indéfectible de sa mère.

« Je ne suis pas ici pour gagner, je suis ici pour devenir/Celui que je dois devenir »Il écrit, des mots qui résonnent comme une déclaration d’intention, après dix ans passés à peaufiner son art dans l’ombre. Né dans un quartier populaire de Tournai, d’origine algérienne, Youssef découvre l’écriture à l’âge de douze ans. Inspiré par des figures comme Kery James, Keny Arkana ou Youssoupha, il développe un style incisif, avec une plume capable de faire mouche.

Le pouvoir des mots

Youssef Swatt accorde une importance particulière à l’écriture, qu’il considère comme un « vecteur d’émancipation » et un « superpouvoir ». « Les mots peuvent être utilisés pour le bien ou pour le mal. »Il explique, conscient du privilège social que représente le fait de pouvoir bien s’exprimer. Il admet cependant ne pas vouloir se cantonner à l’image d’un « rappeur à texte ».

« Il y a beaucoup d’artistes qui aiment dire : « J’écris pour moi ». Au début, j’avais un discours comme ça, jusqu’à ce que je réalise qu’en fait non, ne nous mentons pas, j’écris pour être lu et entendu »suppose Youssef Swatt, pour qui écrire permet « d’extérioriser les choses ».

En 2020, il sort « Poussière d’espoir », un premier album autoproduit grâce à une campagne de financement participatif, suivi de « Pour que les étoiles brillent » en 2022, où il collabore avec Oxmo Puccino sur le titre « Le poids des mots ». Ces projets marquants lui ont permis de se forger une identité musicale solide avant que sa carrière n’explose.

Un emploi du temps chargé

Fort de son succès, Youssef Swatt multiplie les projets. En plus de sa tournée, qui fera notamment escale à La Cigale à Paris le 24 novembre, il participe à la bande originale du spectacle musical « La Haine. Jusqu’ici rien n’a changé », inspiré du célèbre film de Mathieu Kassovitz. Ce spectacle sera présenté à partir du 10 octobre, et le rappeur belge y apportera son regard singulier.

Le nouveau rappeur de l’école de rap de Youssef Swatt

 
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