Avec son album Café Crève, Brav troque son costume de rappeur pour celui d’artiste-chanteur

Avec son album Café Crève, Brav troque son costume de rappeur pour celui d’artiste-chanteur
Avec son album Café Crève, Brav troque son costume de rappeur pour celui d’artiste-chanteur

Par

Murielle Bouchard

Publié le

23 septembre 2024 à 19h36

Voir mes actualités
Suivez 76actu

Le nouvel album du Havre, Brav, Coffee Crève est sorti vendredi 13 septembre 2024 sur toutes les plateformes et dans les magasins Fnac. On y retrouve sa voix unique, identifiable depuis son premier album, il y a dix ans !

Mais dans cet album, Brav affirme artiste chanteur et plus encore (seulement) en tant que rappeur. Il assume pleinement ses inspirations de toujours, de Brel à Renaud en passant par Stromae ou Gaël Faye. Quelques jours avant son concert à La Cigale, le 27 septembre, il a accordé une interview à 76actu.

La dernière fois que nous avons eu de vos nouvelles, c’était il y a un an ? Vous prépariez cet album qui sort vendredi 13 septembre « Café Crève ». Comment avez-vous monté ce projet ?

Bien élevé : Le tout premier single issu de ce projet est sorti alors oui. Je voulais remettre le sens du mot album au cœur de mon travail. Ce que j’entends par album c’est une sorte de continuité, de cohérence, de titre en titre même si le fil conducteur n’est pas évident car certains titres ne sont pas forcément liés au café mais l’idée était de travailler sur ce contenu d’intensité même si certains morceaux s’apparentent plus à du café long qu’à de l’espresso. Je voulais faire des chansons avec un thème, des sujets bien précis, raconter des histoires comme les grandes chansons françaises dont je suis un grand fan.

Les portraits à l’honneur

En parlant d’histoire, dans cet album tu fais la part belle à des portraits de personnages totalement différents. On aurait tous pu croiser ces personnes un jour… sans forcément les regarder.

Bien élevé : Je suis très observatrice des gens. Djidji ou Dolly dans mon album, ce sont des gens que je connaissais vraiment, j’ai essayé de retranscrire mes sentiments sans forcément vouloir tout dévoiler d’eux. Je voulais aussi que les gens qui les écoutent puissent se projeter dans la propre image qu’ils ont d’eux. Mon passe-temps favori est de m’asseoir dans un café, d’observer les gens et d’imaginer une discussion que je pourrais avoir avec eux.

« Je ne veux pas être dans un registre précis mais précis dans ce que je fais »

Dix ans séparent votre premier album de celui-ci et c’est un tout autre monde ?

Bien élevé : J’assume clairement ma part de chanson française, c’est pour ça qu’aujourd’hui c’est très difficile de me qualifier. Je viens d’un quartier populaire, Mont-Gaillard au Havre, j’ai commencé comme auteur mais ce qui se faisait c’était du rap, c’était l’outil dont je disposais pour pouvoir m’exprimer.
On m’a identifié comme ça. Mais en réalité je suis plus un artiste chanteur français qu’un rappeur. Les gens découvrent cette facette de moi aujourd’hui. Comme j’avais une identité très forte, je ne voulais pas changer de costume trop vite, il fallait que ça se fasse petit à petit pour que les gens trouvent une sorte de continuité logique.
Aujourd’hui je suis dans la lignée de Gaël Faye, de Stromae avec son côté texte français. Pour moi les plus grands rappeurs sont des gens comme Renaud ou Jacques Brel. Aujourd’hui, je l’assume pleinement.
Je ne veux pas être dans un registre spécifique mais je veux être précis dans ce que je fais et peu importe comment c’est interprété.

Vidéos : actuellement sur News

Vous avez également un duo dans cet album, avec quels artistes avez-vous travaillé ?

Bien élevé : Il y a Shy’m sur la chanson « Nirvana », avec qui j’avais déjà fait un duo (« Hate Me ») et à qui j’ai écrit des chansons. La chanson « Liverpool » avec Youssef Swatt, le gagnant de la dernière saison de Nouvelle Ecole sur Netflix. L’artiste Josia sur la chanson « Cours ».
Ludovic Louis, trompettiste havrais qui a travaillé avec Lenny Kravitz, m’accompagne également ainsi que la chanteuse Cäroline. Et impossible de ne pas évoquer Matthieu Mendes, compositeur issu du monde de la chanson, qui a réussi à mettre des fenêtres dans ma petite chambre noire.

Revenez-vous parfois au Havre ?

Bien élevé : Oui, j’ai encore de la famille là-bas. En réalité, je suis encore un peu touriste à Paris, je viens ici parce que c’est là que je travaille, mais je suis originaire du Havre. Les gens ont l’impression que je viens de quelque part, mais mon accent est bien havrais !

Après le lancement du « Café Crève », place à la mythique étape de la Cigale le vendredi 27…

Bien élevé : C’est la première fois que je joue là-bas. On est presque complet, ça va être une super fête. Je serai avec Tiers-Monde, mon ami d’enfance, pour la première partie. Ce sera une affaire de famille, une sorte de retrouvailles pour faire le point avec tous ceux qui m’ont suivi là où on en est.
On retrouvera évidemment des morceaux du dernier album, j’en suis très content, les gens m’ont découvert grâce à « Café Crève », ça commence très bien.

Un concert au Havre, c’est possible ?

Bien élevé : Oui, c’est tout à fait imaginable, il faut tout faire. En réalité, après avoir monté mon label, trouvé des distributeurs, ce qui me manque aujourd’hui, c’est un promoteur. La Cigale, c’est aussi un moyen d’inviter des professionnels.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actualité.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le groupe britannique The Cure sort une nouvelle chanson « Alone »
NEXT Lou, l’Audoise de « Demain nous appartient » présente son dernier tube « La fin de l’été »