Tiakola : « Je ne suis pas un gars à l’ancienne, je suis juste un gars calme »

Tiakola : « Je ne suis pas un gars à l’ancienne, je suis juste un gars calme »
Tiakola : « Je ne suis pas un gars à l’ancienne, je suis juste un gars calme »

Tiakola est en retard. Pas de problème, c’est la fin du mois d’août et tout le monde est encore dans l’esprit des vacances flottantes. Il doit me retrouver dans les bureaux de GQà Paris. C’était pratique pour accueillir les artistes présents sur sa mixtape BDLM : ils sont 22 et doivent faire des essayages pour le tournage qui aura lieu demain. Lorsqu’il arrive, sa bonne humeur prend toute la place dans la cafétéria du rez-de-chaussée. On peut oser parler de charisme lorsqu’une personne change l’atmosphère d’une pièce par sa seule présence. Son sourire y est pour beaucoup, c’est certainement l’accessoire que Tiakola porte le plus souvent sur son visage, lui qui affirme que « même quand il est triste, il sourit ».

On me dit que le premier clip de la mixtape sort dans une heure. Il s’agit du morceau « Manon B » avec Ryflo, Oskoow et MC Cebezinho. Le clip a été tourné au Brésil. « Tu as profité de Rio pour te reposer un peu ? » lui demande-je. « Non, pas du tout. On est restés quatre jours et on n’a fait que filmer. On se reposera plus tard », me répond-il d’un air amusé en se dirigeant vers la salle de réunion où nous nous installons pour une heure de discussion.

Ces dernières années, Tiakola s’est montré particulièrement prolifique, ne s’autorisant que de rares moments de répit. En 2022, son premier album solo, Mélose hisse dès sa sortie au sommet des palmarès Top Albums, surpassant des artistes confirmés comme Soolking, Harry Styles ou encore Orelsan. L’année suivante, les récompenses pleuvent aux cérémonies des Flammes et des Victoires de la . C’est à ce moment-là que le grand public le découvre véritablement, tandis que la presse le présente comme un rookie au succès fulgurant.

Pourtant, il fait de la musique depuis longtemps. Il n’hésite pas à le rappeler à ceux qui le prennent pour un novice : « Certains pensent qu’on a percé du jour au lendemain, mais non ! Il y a du travail à faire derrière. Avec mon ancien groupe, 4Keus, on a galéré. On a vendu 2000 exemplaires de notre premier album. Je suis là depuis longtemps ». En effet, Tiakola est loin du profil de ces artistes à la carrière éphémère qui explosent avec un titre avant de disparaître aussi vite qu’ils sont arrivés.

L’histoire commence à La Courneuve en 2015, alors que Tiakola n’a que 16 ans. Avec trois amis, il décide de se lancer dans la musique et de former un groupe : 4Keus. Ce qu’ils ne savent pas encore, c’est que, quelques années plus tard, leur musique résonnera dans tous les lycées de . Leur chanson « O’Kartier c’est la hess » cumule 163 millions de vues sur YouTube, tandis que « Mignon Garçon » atteint les 111 millions de clics. À cette époque, les quatre jeunes garçons de la ville aux 4000 voient la chance leur sourire lorsque le mythique label Wati B, celui de Sexion d’Assaut, leur propose un contrat. Mais Tiakola est différent des autres membres. Plus à l’aise avec les mélodies qu’avec le rap pur, on lui attribue très vite les refrains. Ce qui n’est pas au départ le poste qu’il affectionne le plus va devenir l’élément clé de sa carrière.

 
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