Avec le rappeur Bekar, la revanche du cancre

Avec le rappeur Bekar, la revanche du cancre
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Békar, à Paris, le 5 mars 2024. NKRUMA

Aujourd’hui, rares sont les artistes rap qui ont débuté sur scène. Bekar en fait partie. Il est actuellement en tournée pour présenter la réédition, en mars, sous le titre Plus forte.de son premier album, Plus fort que la tempêtesorti un an plus tôt. Le jeune Roubaisien avait signé avec un réalisateur pour retranscrire sur scène l’ambiance de ses chansons douces-amères qui naviguent entre rap et électro, telles des photographies en noir et blanc d’une jeunesse désillusionnée qui a grandi dans le monde gris des villes du Nord, longtemps avant de trouver une maison de disques pour publier ses premiers raps.

Dans les locaux de son attaché de presse au 11e arrondissement de Paris, le grand jeune homme aux yeux clairs raconte son entrée dans la profession : « Il y a cinq ans, mon tourneur m’a tout de suite confronté au live action. J’avais à peine sorti un projet, la mixtape Boréal, j’avais très peu d’abonnés sur mes réseaux sociaux et il m’a programmé en première partie de PLK puis Zola et, enfin, Gaëtan Roussel, bref devant 5 000 personnes d’un coup. Cela m’a renforcé, m’a obligé à me dépasser. J’étais réservé, timide, mais j’adorais ça. Je n’aurais jamais pensé pouvoir prendre un micro devant autant de monde. »

De son vrai nom Alexandre Becquart, le rappeur de 26 ans a grandi dans une famille très ordinaire. Il est l’aîné de trois enfants. Son père travaille dans une chaîne de magasins de sport, sa mère est assistante de vie scolaire auprès d’élèves handicapés. Il est passionné de football et de dessin, mais pas vraiment pour l’école où, comme il l’avoue dans la chanson Eric Koston, il s’ennuie à mourir. Dans l’introduction de son titre Entre 4 murs, il rappe a cappella : « J’ai grandi dans une famille simple, mentalité on partageait tout/ Avec mon frère, on dormait dans la même chambre/ Roubaix, c’était pas les Champs, mais on n’a jamais manqué d’argent/ Je ne suis ni un doubleur, ni un commerçant, je ne connais la rue qu’en y marchant. »

« Jouer avec les mots est infini »

A l’adolescence, le rap balaie tout. Il ne se souvient plus vraiment du déclencheur, pense avoir écouté cette musique toute sa vie. Sa mère, comme lui, est fan de Guizmo, un rappeur connu pour ses paroles presque dépressives. Dans la cour de récréation de l’école, avec ses copains, ils se défient, comme dans les vidéos YouTube du concours Rap Contenders, où brillent déjà les rappeurs du collectif L’Entourage. «Je me suis pris au jeu, reconnaît Bekar, écrire des pièces, raconter une histoire, mettre des mots en musique. J’avais l’impression de progresser tout le temps ; et puis jouer avec les mots, c’est infini. Les possibilités de rimes, de tournures de phrases sont infinies… »

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