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MotoGP. 2024, le renouvellement fragile mais encourageant de Fabio Quartararo

Même s’il n’a réalisé aucun podium au cours de la saison pour la première fois depuis son arrivée dans la catégorie reine en 2019, Fabio Quartararo a pu constater les progrès de sa moto et les changements mis en œuvre dans son équipe pour inverser la tendance.

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Une saison compliquée

La baisse s’est poursuivie en 2024 pour Fabio Quartararo : champion du monde en 2021 puis vice-champion du monde en 2022, le Français est tombé à 10e place dans la hiérarchie en 2023 avant de sombrer jusqu’au 13ee classement cette saison.

S’il a réussi à décrocher trois podiums l’an dernier, il n’en a remporté aucun en 2024 et il n’a même pas enregistré de Top 5 en Grand Prix, son meilleur résultat étant une sixième place à l’avant-dernière manche en Malaisie.

Encore, ” Le diable » avait prolongé de deux ans son contrat avec Yamaha, jusqu’à fin 2026, en avril et n’était pas perturbé par les incertitudes concernant son avenir.

« La saison a été compliquée et frustrante. Il y a des courses où j’aurais pu faire un peu mieux, mais au final cela n’aurait pas beaucoup changé. Il y a un gros écart, un énorme écart avec Ducati donc même si j’avais tout fait parfaitement, j’aurais terminé à la même position”, a déclaré le Niçois.

Une fin d’année encourageante

Au vu des chiffres dans leur ensemble, les perspectives peuvent paraître désastreuses, mais à y regarder de plus près, les performances de la Yamaha se sont nettement améliorées par rapport au mois de septembre et aux deux courses de Misano (Italie), où le constructeur a apporté des améliorations à sa machine.

Lors des 12 premières courses, Fabio Quartararo a marqué 51 points, soit 4,25 par week-end en moyenne, et lors des 8 dernières, il a marqué 62 points, soit 7,75 par manche. Même s’il est encore trop faible, les progrès sont nets.

Lors de la tournée asiatique, le Français de 25 ans a parfois pu se battre avec certaines Ducati et suivre les meilleurs, ce qui lui était impossible au printemps.

« Je m’attendais à des évolutions beaucoup plus rapides mais elles arrivent petit à petit et fonctionnent donc c’est vraiment positif. Le travail commence à payer et nous allons dans le bon sens”, a déclaré le Niçois.

Les essais de fin de saison mardi, où les pilotes essayeront le prototype de la moto 2025, permettront de voir si les progrès de la firme japonaise se confirment.

Des raisons de croire

“Nous manquons surtout d’adhérence et de puissance et le dernier moteur que nous avons testé était plus puissant”, a expliqué Quartararo. Le déficit en ligne droite avec les motos européennes pourrait donc être réduit et permettre à Yamaha d’être plus compétitif.

L’organisation de l’équipe a également évolué avec de plus en plus de personnes travaillant en Italie afin d’accélérer la réactivité au lieu de tout concevoir au Japon.

« Les idées sont là. Nous avons plus d’idées que de temps pour essayer des choses donc c’est vraiment positif. Et quand on tente des choses, on sent que la direction est plus claire et plus sensée que par le passé”, s’est réjoui le Niçois.

De plus, Yamaha bénéficiera à nouveau d’une équipe satellite en 2025 et donc de quatre pilotes pour tester les nouveaux produits, fournir des retours aux ingénieurs et collecter des données. L’équipe Pramac va en effet rejoindre le giron de la marque japonaise deux ans après le départ de RNF, désormais Trackhouse, chez Aprilia.

Avec l’arrivée de trois novices et les nombreux transferts, de nombreux pilotes devraient avoir besoin d’une période d’adaptation pour être performants, ce qui pourrait aussi profiter à Quartararo, qui a misé sur la continuité. Tout semble réuni pour que le constructeur japonais et le pilote français reviennent sur le devant de la scène.

 
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