Dix jours plus tard, Martín doit encore « assimiler tout ça »

Dix jours plus tard, Martín doit encore « assimiler tout ça »
Dix jours plus tard, Martín doit encore « assimiler tout ça »

Champion du MotoGP 2024, Jorge Martín a été invité par Pablo Motos dans l’émission de télévision espagnole ‘El Hormiguero’ pour évoquer son sacre, revenant sur tous les détails de la saison exceptionnelle qui l’a vu surpasser le champion en titre, Francesco Bagnaia.

Après trois victoires dans la course principale, et sept samedi, en Sprint, Jorge Martín est devenu champion du monde MotoGP à 26 ans, dix points d’avance sur celui qui l’avait privé de réaliser son rêve une saison plus tôt.

Il aura cependant fallu attendre la dernière épreuve de cette campagne 2024 pour voir Jorge Martín soulever cette couronne mondiale. Interrogé sur les émotions qu’il a ressenties lorsqu’il a compris que son objectif était atteint, près de deux semaines plus tard, l’Espagnol ne trouve toujours pas les mots.

“C’est très difficile d’expliquer ce que j’ai ressenti à ce moment-là, mais ce titre mondial n’était pas seulement pour moi,
confie Jorge Martín au début de son interview pour ‘El Hormiguero’. Gagner un championnat du monde est clairement la meilleure chose qui puisse vous arriver. Mais c’était plus pour les gens. Pour ma famille qui a fait tant de sacrifices, pour mon équipe, ceux qui m’ont aidé. Au final, cela ne changera pas ma vie, mais je l’ai ressenti pour eux, et pour les Espagnols qui me soutiennent aussi dans cette rivalité avec les Italiens. J’en ai beaucoup profité.

Quand il restait sept tours, toute ma carrière sportive a commencé à défiler devant mes yeux, continue-t-il. Mes parents, quand ils m’emmenaient tard sur la piste après le travail. Au final, il a été très difficile d’y arriver, et maintenant nous y sommes parvenus. Je ne regardais pas le tableau, je me disais que je ne devais pas contrôler ce qui se passait derrière moi. En plus, il y avait déjà Aleix, qui est un bon ami, et je me suis dit : ‘D’accord, je suis en sécurité de ce côté-là.’ A sept tours de l’arrivée, les images ont commencé à défiler petit à petit, et je me suis dit : ‘Jorge, il t’en reste sept, la course n’est pas finie, tu dois finir le travail’. »

Les émotions ont laissé place aux larmes, et pleurer en conduisant une MotoGP n’est certainement pas une mince affaire. « Dans le dernier tour, vers la moitié du tour, l’émotion a commencé à monter et les larmes ont coulé. Je ne pouvais plus les contenir. J’aurais eu besoin d’essuie-glaces [dans les yeux]. Je devais juste terminer la course. Je devais terminer neuvième, ce ne serait qu’une course hors du podium. Mais quand tu conduis, et que tu vois que tu n’es pas le premier, tu as peur. J’ai commencé à penser que ce serait difficile de terminer neuvième. Mais au final, je me suis concentré. La course ne m’a pas semblé longue, j’étais vraiment concentré. Et ça s’est bien passé. »

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Jorge Martín entre dans l’histoire

Après avoir remporté son titre et célébré sur le podium et dans le garage Pramac Racing, avec l’équipe qui l’a soutenu tout au long de l’année, Jorge Martín s’est rendu au gala de fin de saison. Une cérémonie organisée au Musée national d’Art de Catalogne, à Barcelone, au cours de laquelle l’Espagnol a ajouté son nom au trophée des champions.

“C’est un trophée vraiment unique, parce qu’il se construit avec l’histoire, rappelle le n°89. Chaque année, vous ajoutez une petite plaque : Valentino Rossi, Marc Marquez,… Chaque année une plaque, et pouvoir apposer la mienne est une fierté. J’y ai pensé toute ma vie, mais je n’aurais jamais pensé en arriver là. J’ai eu une carrière difficile et pouvoir apposer cette plaque est exceptionnel. »

Dimanche 15 novembre, l’Ibère est également devenu le premier champion du monde issu d’une équipe satellite depuis le début de l’ère MotoGP en 2002. « Personne en MotoGP n’avait jamais gagné sur la moto d’une équipe satellite. Je suis le premier, donc je fais partie de l’histoire. Quand j’ai eu cette opportunité chez Ducati, je me suis dit que j’allais le faire. Au final, nous sommes un groupe de quinze, voire vingt, contre une usine de 200 personnes. Chacun d’eux doit donc faire le travail de dix. C’est unique. »

Vers d’autres titres ?

Alors que son titre pourrait en entraîner d’autres, Jorge Martín ne sait pas encore s’il est prêt à se contenter d’avoir réalisé son rêve, ou si sa soif de victoire le poussera à en vouloir toujours plus.

« Je suis partagé entre deux choses. La première est que j’ai réalisé le rêve de ma vie. Ce qui se passe maintenant est un cadeau. J’ai vingt-six ans. Ce qui se passe ensuite est un bonus. Mais d’un autre côté, comme je vous l’ai dit, j’ai vingt-six ans. Il me reste peut-être huit ou dix ans et j’espère pouvoir gagner beaucoup plus de championnats du monde. Donc je vais me reposer un peu ce mois-ci, pour assimiler tout ça, puis continuer à me donner à fond pour réaliser encore plus de rêves. » conclut le champion du monde 2024.

 
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