WAC contre DHJ. Une nouvelle étape dans la quête du style Mokwena

JavaScript est désactivé ! Pourquoi tu veux le faire ? Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur Web !

« Il nous faut encore du temps. Je vous l’ai déjà dit à plusieurs reprises, nous ne sommes pas encore prêts. A chaque conférence de presse, quel que soit le résultat, Rhulani Mokwena demande à ses partisans d’être patients. Un discours parfois ennuyeux mais qui n’est pas dénué de sens.

En comptant les deux matches disputés lors de la Coupe de l’Excellence, la réception du Difaâ Hassani d’El Jadida, ce samedi 28 septembre (18 heures), sera le 6ème match officiel du technicien sud-africain à la tête du Wydad de Casablanca (2v, 2n, 1d). Bien évidemment, les joueurs sont impliqués dans le projet de jeu porté par leur coach.

Cependant, ils ont parfois du mal à l’appliquer. Ils bénéficient néanmoins de circonstances atténuantes : certains manquent de rythme, d’autres n’ont pas encore atteint leur forme optimale, et aucun d’entre eux n’est encore habitué à jouer avec ses nouveaux coéquipiers.

Outre les automatismes et l’expérience collective indispensables à la progression du Wydad, le style de jeu prôné par Rhulani Mokwena exige une constance dans l’effort physique et mental de la part de Hamza Sakhi et de ses coéquipiers. Un style où la concentration est aussi nécessaire que la précision technique.

Pour le moment, les performances des joueurs souffrent d’une certaine irrégularité dans ces domaines. Une impression visuelle qui se retrouve dans les chiffres de quatre catégories statistiques clés :

– Le nombre de ballons récupérés dans les 30 derniers mètres adverses ;

– Le nombre de ballons perdus dans leur propre rayon de 30 mètres ;

– Le taux de passes réussies dans le dernier tiers adverse ;

– Le nombre de passes progressives réussies.

L’analyse des matches du Wydad, à travers le prisme de ces critères, identifie la victoire sur penalty de dernière minute contre le Moghreb Tétouan comme la performance la plus aboutie jusqu’à présent, en terme de contenu (2,19 xG). Les catégories statistiques évoquées offrent également un premier aperçu de la vision tactique que Mokwena souhaite inculquer à son équipe, avec le jeu positionnel comme rouage essentiel.

Cette approche stratégique s’appuie sur plusieurs mécanismes, notamment la notion d’homme libre, la construction des actions du gardien, la possession du ballon, ainsi qu’une récupération rapide après une perte.

Jeu de position et homme libre

Si l’entraîneur du Wydad de Casablanca avait pour seule intention de posséder le ballon, la mission est réussie : son équipe domine cette catégorie statistique (72,3%). Mais le natif de Johannesburg ne se contente pas de cela. Pour lui, avoir la possession et contrôler le rythme du match est crucial, mais le jeu de position qu’il cherche à établir a pour objectif principal de créer un espace où un homme libre peut s’offrir pour recevoir le ballon.

Cet espace résulte des mouvements coordonnés et constants des acteurs qui l’entourent. Idéalement, l’homme libre devrait se trouver entre les lignes, son objectif étant de contrôler le ballon, de tourner et de faire avancer le jeu. Un stratagème très efficace dont les avantages se manifestent lors des matchs, notamment en termes de fluidité du jeu et de création d’occasions. Toutefois, cela ne porte pas encore ses fruits pour le WAC.

La principale raison reste encore trop de déchet technique, à commencer par le gardien. Garant de la première relance, il est crucial que ce dernier excelle dans cette tâche. Cependant, contrairement à d’autres gardiens comme Anas Zniti du Raja de Casablanca (96% de passes réussies), Ali Mhamdi n’a pas réussi à démontrer un jeu de jambes impeccable (85%).

Dans certaines séquences de jeu, l’ancien gardien du Berkane Sports Renaissance n’a pas permis à son équipe d’avancer, mettant même sa défense en danger. Cela a été particulièrement visible lors du match nul (1-1) contre l’Union Touarga Sportif (UTS). Ses défenseurs, eux, ne sont pas exempts de reproches.

En réalité, tous les joueurs ont montré des lacunes techniques, affichant un taux de réussite loin d’être exceptionnel (85%). Ces difficultés mettent aussi en lumière le courage et la personnalité des hommes de Rhulani Mokwena. Ils ont réalisé les passes les plus progressistes dans l’élite (264).

Presser pour améliorer

Cette performance est remarquable, car passer le ballon vers les zones offensives est toujours plus complexe que le faire circuler latéralement. Cela nécessite précision et application, notamment dans les 30 mètres adverses, où les espaces et le temps de prise de décision sont encore réduits.

A l’occasion de la deuxième journée de championnat face au MAT (1-0), les Rouge et Blanc ont globalement fait preuve d’application et ont réussi à imposer leur supériorité technique. Mais, lorsque l’adversaire se montre plus agressif sur le porteur, comme l’était le MAS, Les protégés de Rhulani Mokwena ont parfois donné l’impression de perdre leurs moyens.

Idem face à l’Union Touarga Sportif. L’équipe dirigée par le Marocain Abdel Zamrat a manœuvré tactiquement avec brio en fermant l’intérieur du jeu, obligeant le Wydadi à faire preuve de plus de précision. Malheureusement, ils n’ont pas réussi à élever leur niveau. Le match nul contre l’UTS a démontré les lacunes du WAC pour imposer un pressing haut et efficace, ne récupérant que quelques ballons dans le camp adverse (11).

Pour reprendre rapidement possession du ballon, il est crucial non seulement d’être déterminé, mais aussi d’avoir une bonne coordination et une courte distance entre les joueurs. Après trois journées de championnat, le Wydad reste l’équipe la plus performante dans cette catégorie statistique, n’accordant que 4 passes par possession adverse. Cependant, le positionnement haut de son bloc l’expose aux contre-attaques adverses lorsque son premier rideau de pressing est percé.

Vous avez un projet immobilier en tête ? Yakeey & Médias24 vous aident à y parvenir !

© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sans autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment la loi 88-13 relative à la presse et à l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives au droit d’auteur et aux droits voisins.