La FNSEA donne au ministre de l’Agriculture « 15 jours » pour annoncer les mesures

La FNSEA donne au ministre de l’Agriculture « 15 jours » pour annoncer les mesures
La FNSEA donne au ministre de l’Agriculture « 15 jours » pour annoncer les mesures

La FNSEA, syndicat majoritaire dans le monde agricole, appelle le nouveau ministre de l’Agriculture à prendre très rapidement des mesures sur les prêts bonifiés et la vaccination des troupeaux.

Les syndicats agricoles attendent avec impatience les premiers pas de la nouvelle ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Le patron du principal syndicat agricole FNSEA, Arnaud Rousseau, a donné dimanche à Annie Genevard “15 jours” pour annoncer des mesures sur les prêts bonifiés aux céréaliers, viticulteurs et éleveurs en crise et la vaccination des troupeaux contre les épizooties.

Christiane Lambert, présidente de la FICT et de la COPA – 05/09

La première urgence « concerne le PGE agricole (prêt garanti par l’Etat, ndlr), c’est-à-dire un prêt bonifié par l’Etat et par les banques qui permet aux agriculteurs de financer leur cycle d’exploitation, qu’ils soient céréaliers, viticulteurs ou éleveurs. C’est ça la priorité », a expliqué à l’AFP Arnaud Rousseau. La deuxième urgence est de « se procurer rapidement des vaccins pour que les éleveurs puissent vacciner au maximum leurs troupeaux et faire en sorte que pour ceux qui ont perdu des animaux, on lance la campagne d’indemnisation », a ajouté le président de la FNSEA.

« Nous donnons 15 jours à la ministre pour pouvoir nous dire ce qu’elle compte faire concernant les mesures d’urgence », a déclaré Arnaud Rousseau.

La récolte de blé en France est la plus faible depuis 40 ans, tandis qu’en viticulture, à l’approche de la fin des vendanges, les pertes de production sont déjà “en moyenne de l’ordre de 18 à 20%” par rapport à l’an dernier, a-t-il fait valoir. Dans le Jura, “c’est 70% de pertes sur les volumes de récolte”, a souligné Arnaud Rousseau. La France est également touchée par une recrudescence des épidémies chez les animaux, avec une recrudescence de la maladie hémorragique épizootique (MHE) chez les bovins et différents foyers de fièvre catarrhale (FCO) chez les ovins.

Pertes dans les troupeaux

Pour le FCO, la disponibilité des vaccins et la gestion des pertes sont cruciales à l’heure où « de nombreux éleveurs ont déjà perdu parfois 10, 15, 20, jusqu’à 50 % de leur cheptel ovin ». Arnaud Rousseau a également estimé que le nombre de vaccins contre la MHE était insuffisant. Avec deux millions de vaccins commandés, « cela fait un million de bovins touchés avec deux injections » sur 18 millions en France, ce qui est « trop peu même si l’ensemble du territoire national n’est pas touché ». « Il nous semble qu’il faut rapidement passer à 3 ou 4 millions », a-t-il précisé.

De son côté, la Coordination rurale, deuxième organisation représentant la profession, a félicité la nouvelle ministre sur CNews : « on va lui faire confiance, elle sait qu’elle est attendue », a déclaré sa présidente, Véronique Le Floc’h. « Les problèmes ne sont pas réglés, d’autres sont venus compléter la liste qui était déjà longue. (…) Les trésoreries sont à sec, les jeunes repoussent leurs installations par manque de visibilité », a souligné l’éleveuse. « Pour pouvoir s’installer, il faut un revenu, (…) ceux qui partent doivent pouvoir vivre d’une retraite décente », a-t-elle souligné.

 
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