L’annonce de son alliance surprise avec le Rassemblement national (RN) lors de la campagne des législatives avait été huée par les membres de son parti Les Républicains (LR). Pourtant, Eric Ciotti s’était lancé dans une bataille politique et judiciaire pour rester président du parti de droite. Il a finalement annoncé qu’il quittait LR et abandonnait son poste dimanche 22 septembre, dans un entretien accordé à Figaro.
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Eric Ciotti affirme avoir informé les responsables du parti de sa décision, dont le chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez, “de regret” en passant que ce dernier « Je n’ai pas adhéré à cette union de la droite ». « Je prends acte de la dissolution de l’état-major des Républicains en Macronie. Ce gouvernement n’est pas un gouvernement de cohabitation. C’est un gouvernement macroniste, avec quelques LR comme garants et alibis »a déclaré le député des Alpes-Maritimes, pour justifier sa décision.
Au lendemain de la révélation de la composition du gouvernement Barnier, qui fait largement figurer des élus macronistes aux côtés de membres de LR, il a ajouté : « Les LR sont donc tombés dans le piège que j’avais dénoncé lorsque j’avais appelé à une alliance électorale avec le RN.. » Selon lui, « Le casting gouvernemental montre l’influence majeure du président de la République, son contrôle total. (…) Emmanuel Macron a perdu toutes les élections mais, par ruse, il a réussi à se maintenir au pouvoir. »
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Fin de la bataille juridique
Après avoir dynamité sa famille politique en juin en brisant le cordon sanitaire que les héritiers du gaullisme ont toujours entretenu avec l’extrême droite, Eric Ciotti avait lancé une bataille judiciaire pour rester président de LR, même s’il n’était pas très suivi.
Alors que la justice devait fixer au 14 octobre la date d’une future audience sur le fond de l’affaire, ce dernier a affirmé dimanche que cette bataille judiciaire prenait fin, avec sa démission. « En tout cas, en ce qui me concerne, oui, puisque le litige concernait ma présidence. J’ai gagné trois fois et je n’avais aucune inquiétude quant à l’audience du 14 octobre. Mais, désormais, cela n’a plus d’objet, puisque j’aurai quitté la présidence LR et le parti LR à cette date. »déclare M. Ciotti.
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A l’occasion de sa rentrée politique fin août, il avait lancé un appel aux électeurs de droite pour le rejoindre dans son parti, l’Union de la droite pour la République (UDR), qui venait d’être nommé, tout en refusant toujours de quitter ses fonctions. Il a réitéré cet appel dimanche, en précisant que « L’UDR compte déjà plus de 10 000 adhérents, donc dans quelques jours nous serons plus nombreux que les LR.
Eric Ciotti, à la tête depuis juillet d’un groupe de seize députés allié au RN, reproche à ses anciens camarades d’avoir sauvé leur siège aux législatives, grâce à « à une alliance avec Emmanuel Macron au premier tour, voire avec le Nouveau Front Populaire (NFP) au second, selon les circonstances ».
Interrogé sur la nomination du chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, au ministère de l’Intérieur, connu pour des positions proches des siennes sur la sécurité et l’immigration, Eric Ciotti affirme « Ayez du respect pour Bruno Retailleau ». « Mais je suis convaincu qu’il n’aura pas de réelle indépendance vis-à-vis d’Emmanuel Macron et très peu de marge de manœuvre pour agir », M. Ciotti poursuit.
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