Laurent Wauquiez, de « l’intérieur » à l’extérieur du gouvernement sans passer par Bercy

Laurent Wauquiez, de « l’intérieur » à l’extérieur du gouvernement sans passer par Bercy
Laurent Wauquiez, de « l’intérieur » à l’extérieur du gouvernement sans passer par Bercy
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Laurent Wauquiez and Bruno Retailleau, in the courtyard of Matignon, September 19, 2024. LUDOVIC MARIN / AFP

Quel est le point commun entre Philippe Brun, Valérie Rabault, Stéphane Le Foll et Laurent Wauquiez ? Tous les quatre ont décliné un poste ministériel dans le gouvernement de Michel Barnier, mais seul le dernier n’a pas de carte PS.

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Jeudi 19 septembre au soir, le chef du groupe des députés Les Républicains (LR) a annoncé à ses élus qu’il refusait le portefeuille de l’Economie : « Dès le début, j’ai dit qu’entrer au gouvernement n’était pas mon obsession. » Mais pour ajouter encore une exception : le ministère de l’Intérieur, où le député de la Haute-Loire pensait « pouvoir être utile »Les parlementaires connectés à distance n’ont pas vécu l’annonce comme une révélation. Tous sont conscients des ambitions de leur leader.

Une ambition récente. La rentrée 2024 devait marquer une rupture très progressive avec sa stratégie d’éparpillement du désormais ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La dissolution surprise du 6 juin a accéléré le calendrier du candidat à l’Elysée entre les législatives du 30 juin et du 7 juillet, le retour à l’Assemblée nationale et la prise du groupe. Initialement opposé à toute coalition gouvernementale, Laurent Wauquiez perçoit les retours du terrain. Les gens de droite soutiennent la participation de personnalités LR à un gouvernement Barnier.

Enfiler le costume du « père de la rigueur »

C’est une bonne nouvelle, les volontaires ne manquent pas. Comme souvent, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur évalue toutes les options avant de jeter son dévolu sur l’intérieur. Dans la perspective de 2027, Beauvau apparaît comme la rampe de lancement la moins glissante. Là, il pourra incarner l’autorité (de droite), marcher dans les pas de Nicolas Sarkozy entre 2005 et 2007, et éviter de trop diluer son offre politique dans le « en même temps » macroniste.

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Mais M. Wauquiez peut toujours avertir que que « je serai à l’intérieur ou rien »Michel Barnier a un autre projet pour celui dont l’aide s’est révélée précieuse, devancer au poste le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, dans la course à Matignon. La semaine dernière, le Premier ministre lui a proposé l’économie, sans le budget, mais avec un périmètre élargi aux finances et à l’emploi, comme Christine Lagarde, entre 2007 et 2011. D’autres auraient signé des deux mains, mais accepter Bercy, c’est aussi endosser le costume de « père de l’austérité », pas la tenue la plus confortable avec un déficit public attendu à 4,6 % du produit intérieur brut pour 2024.

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