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L’Indonésie et la signent un accord pour le rapatriement d’un Français condamné à mort

Jakarta et Paris ont signé vendredi un accord prévoyant le transfert de Serge Atlaoui, un Français condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, a indiqué vendredi Yusril Ihza Mahendra, ministre indonésien chargé du droit et des droits de l’homme.

L’Indonésie et la ont signé vendredi un accord prévoyant le transfert vers Paris de Serge Atlaoui, un Français de 61 ans condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, a annoncé Yusril Ihza Mahendra, ministre indonésien chargé des Affaires juridiques et humaines. affaires de droits. “Nous venons de signer un accord technique entre le gouvernement indonésien et la République française (…) pour transférer un citoyen français du nom de Serge Atlaoui”, a déclaré Yusril Ihza Mahendra lors d’un point presse, en présence de l’ambassadeur de France en Indonésie. , Fabien Penone.

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Fabien Penone a remercié « infiniment » Yusril Ihza Mahendra « au nom des autorités françaises » pour la décision d’autoriser le transfert de Serge Atlaoui. L’accord a été paraphé en début d’après-midi à Jakarta par Yusril Ihza Mahendra et par Gérald Darmanin, ministre français de la Justice, à distance de Paris, par visioconférence. Les deux gouvernements vont maintenant finaliser les détails de son rapatriement, qui aura lieu le 4 février à la demande du gouvernement français, a indiqué vendredi à l’AFP Yusril Ihza Mahendra.

Un prisonnier arrêté… en 2005

Le sort de Serge Atlaoui une fois arrivé sur le sol français devrait également être précisé dans l’accord. Initialement prévue mercredi, la signature de l’accord a été reportée une première fois à jeudi, pour des raisons calendaires, selon une source proche des discussions, puis à vendredi. “C’est évidemment un grand soulagement de connaître enfin l’accord conclu entre la France et l’Indonésie et visant le transfert de Serge (Atlaoui)”, a réagi pour l’AFP Richard Sédillot, son avocat français.

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“Ces derniers jours ont été difficiles, puisque la conclusion de l’accord a été reportée à plusieurs reprises”, a-t-il ajouté, depuis la France, indiquant qu’il allait “poursuivre désormais en France (Son) l’assistance auprès de Serge”. La France avait transmis le 19 décembre à l’Indonésie une demande officielle de transfert de Serge Atlaoui.

Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine où avaient été découverts des dizaines de kilos de drogue, dans la banlieue de Jakarta, et les autorités l’accusaient d’être un « chimiste ». L’artisan soudeur de Metz, dans le nord-est de la France, père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait implanté des machines industrielles que dans ce qu’il pensait être une usine d’acrylique.

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L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères au monde.

Appel à mort en appel

Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la peine et le condamner à la peine capitale en appel. Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression, les autorités indonésiennes ayant accepté de laisser suivre son cours en appel. Malade et transféré à la prison de Salemba, à Jakarta, il suivait jusqu’à récemment un traitement dans un hôpital de la capitale.

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“Nous nous réjouissons de cette décision de transfert initiée par les autorités indonésiennes et savons que Serge Atlaoui peut désormais rentrer en France après tout ce qu’il a vécu ces 20 dernières années”, a déclaré Raphaël Chenil-Hazan, directeur général de l’association française Ensemble contre la peine de mort (ECPM), dans une réaction transmise à l’AFP.

Serge Atlaoui “a largement purgé sa peine et bien au-delà, nous attendons de la France un acte de clémence et d’humanité à la mesure du symbole qu’il a représenté dans le mouvement international contre la peine de mort”, a-t-il ajouté. L’Indonésie compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.

Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des Services correctionnels. Une Philippine de 39 ans, Mary Jane Veloso, arrêtée en 2010 et également condamnée à la peine capitale pour trafic de drogue, a été rapatriée aux Philippines à la mi-décembre, après un accord entre les deux pays.

Un autre Français, Félix Dorfin, arrêté sur l’île touristique de Lombok, avait été condamné, au-delà des réquisitions, à la peine de mort en 2019, également pour trafic de drogue qu’il a toujours nié. La peine a ensuite été portée à une peine de 19 ans d’emprisonnement qu’il purge actuellement. Selon l’ONG ECPM, dont le siège est à Paris, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde : deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.

 
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