News Day FR

Paris en clair-obscur le 3ème jour des défilés avec Jeanne Friot, Rick Owens, BlueMarble et 032c

Publié le

23 janvier 2025

La Semaine Homme Paris Homme dédiée aux Collections Automne-Hiver 2025/26 continue à marche forcée d’un podium à l’autre, malgré un ciel gris menaçant. Jeudi, au troisième jour des défilés, les créateurs partageaient entre deux veines bien distinctes. D’un côté, une mode à la fois sombre et puissante conditionnée par les temps qui courent, avec Jeanne Friot, Rick Owens et 032c. De l’autre, un style plus chaleureux et joyeux adopté par des marques plus optimistes. Comme Bluemarble.

Rick Owens, automne-hiver 2025/26 – pH DM

Un espace qui pourrait ressembler à un entrepôt industriel, comme ceux fréquentés depuis plus de vingt ans par Rick Owens à Émilie Romagne (centre de l’Italie), plus précisément autour de la ville de Concordia, où sont implantés ses fournisseurs et ses usines. Pour créer l’ambiance, un mur recouvert d’angles aveugles, une bonne dose de brouillard et le tube de David Bowie « Heroes » diffusent la boite à fond. Le public en semi-vieux sursaute et se réveille brusquement. Le designer américain peut envoyer les modèles.

Accrochés sur leurs bottes hautes à plateforme, ils sont habillés d’une veste à saveurs ou de mini boléros, laissant apparaître leur torse nu ou de fines mailles tricotées qui descendent jusqu’aux cuisses, tandis que les jambes sont protégées par de douces culottes longues de grands-pères en jersey de laine ou par des très évasées. pantalon.

Comme toujours, la silhouette élancée semble s’étirer à l’infini. Impression accentuée par les bords frangés de certains pantalons qui éclatent sous le genou en grand triangle comme une patte de coq, avec des lanières de cuir semblables à des plumes.

L’homme Rick Owens mixe volontiers des pièces outdoor avec un univers loungewear plus cosy, via des secteurs courts, des bodys en tricot, des débardeurs ultra-fins aux décolletés larges et plongeants. En pendentif, il défile avec une étiquette bagage très chic en poil de vache, clin d’œil à la collaboration signée entre la maison et Rimowa.

Pantalons, anoraks, hauts, etc. Dévoilez des surfaces texturées et intrigantes, des objets de différents traitements et recherches de matières, toujours dans une démarche écologique.

Voir le défilé

Jeanne Friot, automne-hiver 2025/26 – © Launchmetrics/Spotlight

Jeanne Friot frappe fort ! La styliste queer connue pour ses engagements éco-durables et inclusifs a défilé sous le pont Alexandre III, où son célèbre cavalier en bottes des sept lieues était surgi de la Seine, cet été, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, apportant une expérience inédite. popularité.

Pour l’automne-hiver 2025/26, la créatrice part du personnage de Jeanne d’Arc, qu’elle réinterprète à travers différentes silhouettes. fluide de genreoù son fil d’Ariane réalisé avec des ceintures de ceintures, joue les stars, ainsi que le thème de l’armure, à la fois protectrice et défensive, transposé dans son vestiaire quotidien. Hormis quelques modèles en chalet de mailles, la majorité des pièces sont totalement portables, ce qui n’enlève rien à leur caractère, comme la veste en jean déclinée en argent, en tissu imitation skaï ou en duvet mat lady-like, A associer au choix avec un bermuda, une mini jupe ou des bottines assorties.

-

La créatrice revient à son identité originelle tant dans la palette, rouge, noir et argent, qui l’a fait connaître, qu’à travers de nombreuses pièces signatures. Comme le jean à plumes d’autruche, repensé cette saison via une collaboration avec Levi’s, ou encore les soutiens-gorge, jupes et robes entièrement composés de ceintures recyclées. Les ceintures à passants sont également incluses dans les imprimés des robes et des combinaisons moulantes ou utilisées pour fermer les maxi manteaux et vestes, y compris la classique veste noire du soir ainsi revitalisée.

Une folle énergie parcourt cette collection puissante, où se distingue le motif tartan néo-punk noir et blanc, développé en exclusivité pour le créateur, que l’on retrouve dans les chemises à cravate ton sur ton, les vestes et les jupes portfolio à carreaux. Dans le registre noir et blancil y a aussi cette jupe tailleur coupée dans un tissu en laine patte d’oie.

« Je suis revenu sur l’ADN et les fondamentaux de la marque tout en les redéveloppant. Les formulaires sont très structurés et pris en charge. Ce sont des vêtements qu’on porte comme une armure», résume Jeanne Friot qui, malgré le succès et la maturité de ses propositions, se cantonne encore au calendrier des présentations.

Voir le défilé
032C, automne-hiver 2025/26 – © Launchmetrics/Spotlight

Pour son deuxième défilé de la fashion week parisienne, la marque berlinoise 032C a attiré les foules avec une collection oscillant entre un style Dark et un vestiaire plus bourgeois. Lancée en 2016 par le magazine berlinois éponyme, cette marque streetwear Le prêt-à-porter de luxe pour hommes et femmes a séduit un public élargi ces dernières années avec son style à la fois minimal et contemporain.

Sa directrice artistique, Maria Koch, alterne des total looks très dark avec des gants en latex et des cuissardes en vinyle. De loin, la poche artisanale des modèles prolongée par des lanières de cuir ressemble à un fouet. Les vestes, pantalons et chemises à manches courtes sont disponibles dans tous les cuirs. Le vestiaire propose également de grands anoraks, des ensembles en daim et des vestes en gabardine. Toujours en noir avec des incursions militaires kaki.

Le tout est adouci par des éléments pastel, comme des manteaux en laine ou en feutre rose pâle accompagnés d’un assorti ou comme cette ceinture vert menthe, qui casse un look noir. Des marguerites blanches inattendues poussent sur un pull en mohair noir, tandis que ces dames déambulent en collants et culottes noires barrées d’une double ceinture.

Voir le défilé
Bluemarble, automne-hiver 2025/26 – ©Launchmetrics/spotlight

Changement de registre au Bluemarble, où Anthony Alvarez nous reçoit à l’heure du thé, avec des tables remplies de gâteaux, crêpes et autres gourmandises. Le créateur d’origine franco-philippine né aux Etats-Unis nous plonge dans l’ambiance chaleureuse de ses goûters d’enfance partagés avec ses parents, grands-parents et arrière-grands-parents dans la campagne des Yvelines, à Feucherolles, où il a grandi de 8 à 17 ans. .

Le créateur abandonne les excès instagrammables des dernières saisons pour se concentrer sur un vestiaire plus cosy et quotidien, pensé pour déambuler aussi bien dans les bois que sur le macadam, sans sacrifier le travail des matières, des coupes et des détails. Des coupe-vent colorés (turquoise, rouge) se glissent sous des manteaux épais à grand revers de couleurs vives.

Les simples aux torsades tricotées en laines chaudes dévoilent les coudes des intars comme s’ils étaient usés ou troués. Elles sont surmontées d’épais radiateurs de couleurs ornés de fines franges de perles et de baguettes comme des abat-jour anciens. Les époques s’entrechoquent dans cette collection, entre style actuel et souvenirs du passé, non sans une certaine nostalgie. Comme ces motifs sur des t-shirts comme effacés par le temps ou ces patchs brodés rétro, écussons de ville, s’invitant sur des sweats à capuche et des jeans. « Ma mère était curieuse de tout. Nous sommes partis à l’aventure à la rencontre des gens, en ramenant les aimants de chaque ville visitée », se souvient Anthony Alvarez.

Tout respire le confort. Comme dans ces mailles nouées en drapés sur les épaules, ces grandes vestes de mouton aux couleurs pimpantes, ce pantalon entré dans les bottines camarguaises en peau suédée, ses pistes bouffantes ornées de motifs de dentelle et ces grands plaids parsemés de cristaux dans lesquels S’Emmot chaleureusement .

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 
-

Related News :