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«Sous influence», il viole à plusieurs reprises la fille de son amant

Au matin du deuxième jour du procès, les débats ont porté sur la personnalité du troisième accusé, ami de longue date des parents et bourreaux de la victime.

Egalement poursuivi pour viol sur mineure, il était fou amoureux du principal accusé, qui a également livré son enfant à des dizaines d’inconnus. Bien qu’il ait avoué être coupable de ces crimes sexuels, il affirme les avoir commis par peur de perdre son proche et « sauveur ».

Une enfance marquée par le « double abandon » et l’homophobie

Son rôle dans cette sordide affaire trouve sa source dans le « double abandon » qu’il a connu lorsqu’il était plus jeune, comme l’atteste l’expertise psychiatrique et psychologique. Celle de son père déjà, qui a quitté le foyer familial alors qu’il avait trois ans. Et celle de son père adoptif, qu’il a longtemps appelé « papa », avant que ce dernier ne l’abandonne et ne le maltraite psychologiquement. Sa mère confirme : « Il a commencé à l’appeler ‘le fils de l’autre’ après la naissance de son demi-frère. » Lorsqu’il reconnaît son homosexualité, à l’aube de sa majorité, la situation se dégrade encore : « Il l’appelait ‘l’autre pédé’ », raconte-t-elle, « abasourdie » de voir son fils « entre les murs d’un tribunal ».

« Une proie facile » ?

Après avoir rompu tout contact avec sa famille, l’accusé entame une carrière dans la restauration, avec un BEP « obtenu de justesse ». Les travaux allaient mal. Comme à l’école, il a été victime de harcèlement. Son surpoids en faisait une cible : « Mon patron me traitait de « gros ». »

Sur le plan personnel, ce n’était pas mieux. « Il vit sa sexualité de manière frustrante, enchaînant les coups d’un soir », rapporte un expert. Il gérait également mal son argent et se retrouvait régulièrement endetté. En 2012, alors qu’il n’a que 20 ans et qu’il est un « chiffon », il rencontre le principal accusé dans sa parfumerie de Bourgogne. Rapidement, leur amitié se transforme en relation intime. «C’était une proie facile», souligne un expert psychologue interrogé.

Viol « pour plaire »

Après avoir suivi l’homme et sa femme en Bretagne, où ils venaient de s’installer, il vécut quelques temps avec eux avant de devenir indépendant quelques années. Mais, de nouveau en difficulté, il revient quelques années plus tard. Le huis clos incestueux avait déjà commencé.

Malgré son orientation sexuelle, il a commencé par coucher avec la femme “pour faire plaisir” au principal accusé, avant “d’admettre être tombé amoureux de sa fille aînée et de lui proposer de faire la même chose avec elle”.

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Il a accepté. Là encore, sans y prendre plaisir, comme le confirment la victime et les deux autres accusés. « Combien de fois lui a-t-il dit non », rapporte notamment le deuxième accusé. Mais le père insiste, parfois de manière virulente. « Il était toujours présent ou dans une pièce à côté », précise le trentenaire.

“Il m’est impossible de l’oublier”

Avait-il réellement conscience des actes criminels qu’il commettait ? “Il était conscient que ce n’était pas moral mais il était terrifié à l’idée de le perdre, d’être à nouveau abandonné”, analyse un psychiatre, pour qui “l’influence était nette”.

Interrogé par la présidente Juliette Sauvez, le principal concerné est moins catégorique. Après plusieurs silences et hésitations, il déclare : « J’avoue avoir été dépendant, j’avais besoin de lui pour chaque décision. J’avais peur de le perdre. »

Des sentiments qui ne se sont pas complètement estompés, comme il l’écrit à sa mère, avec qui il a renoué pendant sa détention : « Désolé, mais pour le moment, il m’est impossible de l’oublier. Il va mal, très mal. Il a déjà été attaqué à plusieurs reprises alors qu’il marchait et je suis le seul à pouvoir l’aider.

 
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