Lancé en 2020, le programme Partenariats académiques Afrique-France (PeA) vise à renforcer l’enseignement supérieur et la recherche en Afrique en finançant des partenariats académiques afro-français. Ces collaborations visent à développer des formations professionnelles (licence, master et doctorat) dans des secteurs économiques prioritaires pour les pays partenaires africains. À ce jour, les deux premières éditions du programme ont financé 13 projets.
Le séminaire a réuni pour la première fois toutes les parties prenantes du PeA, offrant une plateforme d’échange unique pour dresser un premier bilan et envisager collectivement les perspectives d’avenir. Pendant trois jours, la dimension collaborative du PeA a été mise en avant. Comme le souligne Claire Giry, directrice de l’ANR : « le PeA est un programme fédérateur […] qui concerne désormais près de 50 établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans huit pays différents. »
Lire aussi : Troisième appel à projets Partenariats académiques Afrique-France : « Soyez créatif, soyez original ! »
L’événement s’est ouvert avec des discours inspirants, soulignant les ambitions et les premiers résultats du PeA. Nadège Chouat, ambassadrice de France au Bénin, a réaffirmé l’engagement de la France dans ce partenariat stratégique. A ce titre, elle a rappelé la pertinence du séminaire : « CC’est un moment privilégié de dialogue et de réflexion sur les partenariats actuels et à venir, indispensable pour échanger nos bonnes pratiques, consolider et renouveler nos collaborations dans une optique de réciprocité. »
De son côté, Éléonore Yayi Ladekan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Bénin, s’est félicitée de l’opportunité que représente le PeA pour le développement de l’enseignement supérieur africain. Elle a particulièrement attiré l’attention sur les perspectives offertes : « Le PeA doit permettre de répondre aux nouveaux défis qui se posent à l’éducation africaine, à savoir la professionnalisation de la formation, le développement d’une recherche de haut niveau ainsi que l’employabilité des jeunes au service d’un secteur prioritaire de l’économie. »
-Le séminaire s’est déroulé autour d’un programme riche, composé de tables rondes, de conférences et de 25 ateliers. Les participants ont abordé des thèmes clés pour le déploiement de leurs projets, tels que la professionnalisation de la formation, l’innovation pédagogique, la pérennité des partenariats, l’implication des entreprises et la promotion de l’égalité femmes-hommes en matière d’accès à la formation et de parcours de réussite (voir le dossier détaillé). programme). De nombreux invités, comme Christian Estrade, du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, Moussa Diaby, directeur général de l’INP-HB, Francine Aissi, du Conseil national du patronat du Bénin, et Nathalie Nilsson-Thiello, du ministère de L’Enseignement supérieur et la Recherche en France, est intervenu sur ces différents sujets.
Lire aussi : Partenariats académiques Afrique-France : « Nous voulons promouvoir l’inclusion sociale et l’égalité des sexes »
Le partage d’expériences a permis d’identifier des solutions communes et a mis en lumière plusieurs réalisations concrètes : lancement de nouvelles formations, refonte des modèles pédagogiques, formation des enseignants, financement des doctorants, soutien à la mobilité internationale et à l’innovation, création d’un village entrepreneurial… À ce jour, 28 licences, 29 masters et 11 des écoles doctorales ou des formations sont mises en place par le 13 projets.
En resserrant les liens entre porteurs de projets, ce premier séminaire marque une étape significative dans le renforcement des partenariats et pose des bases solides pour la conduite des activités futures. Comme l’a exprimé Virginie Délisée-Pizzo, responsable du pôle Éducation de l’AFD, lors de son discours de clôture : « Au cours de ces trois jours de réflexion, d’échanges et de partage d’expériences, nous avons démontré que l’engagement collectif et la coopération entre la France et les pays africains peuvent produire des résultats ambitieux et inspirants.[…]Nous avons pu identifier trois grandes pistes pour l’avenir : innovation pédagogique et technologique, égalité et inclusion, pérennité académique et financière des projets. » Elle a conclu en annonçant la tenue prochaine d’un deuxième séminaire PeA pour poursuivre cette dynamique collective. D’ici là, l’ANR, opérateur du programme, continuera à accompagner les projets dans leur mise en œuvre.
Related News :