News Day FR

La mise en service de Gérer mes biens immobiliers « s’est très mal passée », fustige la Cour des comptes

La Cour de cassation a rendu son rapport sur ce système et notamment sur la campagne 2023 qu’elle juge « chaotique avec des conséquences financières très graves pour l’Etat ».

« Amateurisme », « incompétence », « nullité »… À l’été 2023, les contribuables français utilisaient un vocabulaire fleuri pour parler de l’administration fiscale. La cause de leur colère ? Les échecs qui ont suivi lors de la première campagne déclarative de « Gérer mon immobilier » (GMBI). Et cette campagne justement qui était dans le viseur de la Cour des comptes. Dans un rapport rendu public le 23 janvier, l’institution pointe « une campagne 2023 chaotique avec des conséquences financières très graves pour l’Etat ».

Experts immobiliers : Etat du marché immobilier – 17/01

Si la Cour des comptes reconnaît que l’application GMBI a été développée et déployée dans un calendrier restreint, elle estime que la mise en service en 2023 « s’est très mal passée ».

Elle écrit : « Le coût de cette demande et des mesures d’urgence mises en place était au moins cinq fois supérieur au coût initialement prévu. » En effet, hors mesures d’urgence, la DGFip estime son coût à 37,2 millions d’euros, soit trois fois plus que le montant total initialement prévu qui était de 12,7 millions d’euros. A cela s’ajoutent les mesures d’urgence que le rapport évalue à 19,2 millions d’euros. Pour l’instant, l’outil est encore en développement, GMBI a coûté 56,4 millions d’euros.

-

« L’incompréhension des contribuables quant à ce qu’on leur demande »

« Surtout, le coût des allègements que l’État a dû supporter est considérable, s’élevant à 1,3 milliard d’euros, soit l’équivalent de 34 % du produit de ces impôts en 2023 », poursuit le rapport qui précise également : « Conformément aux Conformément aux dispositions du code général des impôts, ces réductions étaient entièrement à la charge de l’Etat, le produit de ces impôts restant acquis aux collectivités territoriales.

En effet, « le déploiement technique » de cette application « s’est déroulé dans des conditions particulièrement difficiles, puisque plus d’un million de contribuables ont été imposés à tort au titre de la taxe d’habitation ou de la taxe sur l’habitation. vacant», a constaté la Cour des comptes.

La Cour des comptes attribue notamment ces ratés lors de la campagne des déclarations à « l’incompréhension des contribuables quant à ce qui leur était demandé ». De nombreux propriétaires ne comprenaient pas pourquoi ils devaient remplir une déclaration sur dossier alors que la taxe d’habitation sur la résidence principale avait été supprimée, explique la Cour des comptes.

Mais la Cour des comptes rappelle encore l’importance de cet outil. Elle estime qu’à terme, une fois mieux connu des utilisateurs, il devrait « permettre de trouver un équilibre entre sa modernisation et la fourniture de données quantitatives et qualitatives nécessaires à la mise en œuvre des politiques publiques liées notamment au logement ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 
-

Related News :