A Rixheim dans le Haut-Rhin, les habitants disent « stop » au bruit de la circulation routière

Ils ont déployé des banderoles devant leurs maisons. “La circulation, le bruit, ça suffit”, “la rue des Alpes n’est pas une sortie d’autoroute” ou même “1 200 véhicules par jour, ça suffit”c’est ce que l’on peut lire sur une bonne moitié des logements de la rue des Alpes à Rixheim dans le Haut-Rhin. Entre voitures et avions, les riverains ne supportent plus le bruit qui les entoure.

Circulation très dense juste à côté des maisons

La principale cause de tout ce bruit est l’autoroute A35, à quelques centaines de mètres seulement des habitations. “Les gens quittent l’autoroute et ne veulent pas emprunter la route principale et c’est tout, c’est répandu là-bas”, constate avec amertume Anne-Catherine, habitante de la rue des Alpes, seule rue passante de ce quartier résidentiel de Rixheim. 1 200 voitures y passent chaque jour, mais aussi une centaine de bus, une trentaine de poids lourds ou encore des avions. juste au dessus du lotissement. Un quotidien fait du bruit qui pèse sur le moral des habitants, comme Liliane : “Le moral, la santé, les nerfs, si on dort mal, on est un peu plus irritable, c’est beaucoup.”

Des habitants qui ont décidé de manifester

Depuis quelques mois, les habitants ont décidé de prendre les choses en main. On peut donc voir des banderoles de protestation un peu partout dans la rue, mais certaines vont plus loin. Par exemple, Rémi gare sa voiture de telle sorte que les bus ne peuvent plus se croiser dans la rue et sont obligés de ralentir. Des actions isolées, mais aussi collectives. Christian Hugel lancé une pétition qui a récolté une cinquantaine de signatures. “Nous avons demandé que la rue des Alpes soit rendue à sens unique, (…) pour qu’elle soit moins attractive pour les personnes venant de l’autoroute pour sortir à Rixheim, et que cela dilue aussi le plus grand nombre de véhicules”, il explique.

Un trafic qui ne cesse d’augmenter selon Dominique Malgras, également très impliquée dans cette lutte, et qui estime que les équipes municipales successives n’ont pas agi : « On se heurte à une non-reconnaissance par la mairie de la spécificité d’un quartier résidentiel. Quand on se rend dans d’autres quartiers résidentiels à Wittenheim, Illzach ou ailleurs, il est normal que ces quartiers soient contournés et à aucun moment, ils ne sont traversés comme le nôtre. La mairie indique vouloir aborder le problème à l’échelle de tout le quartier et pas seulement de la rue. Elle doit organiser une réunion publique sur le sujet après les vacances d’hiver.