Le Crif a publié ce mercredi son rapport annuel.
1 570 actes antisémites ont été enregistrés en 2024 contre 1 676 l’année précédente, selon les données compilées.
Des chiffres en très légère baisse qui restent à un niveau « historique ».
Suivez la couverture complète
Un accord de trêve à Gaza enfin conclu
Après plus de 15 mois, les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre et la guerre au Moyen-Orient restent un sujet de préoccupation. « puissant catalyseur » de l’antisémitisme. Selon le bilan publié par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) ce mercredi 22 janvier, 1 570 actes antisémites ont été recensés en 2024, soit à peine moins que les 1 676 recensés en 2023. Un phénomène qui ne se tarit pas.
Trois fois plus d’actes qu’en 2022
« Pour la deuxième année consécutive, nous sommes confrontés à un nombre historique d’actes antisémites »a souligné le Crif dans ce rapport compilant les chiffres enregistrés par le Service de protection de la communauté juive et le ministère de l’Intérieur. S’ils représentent une légère baisse de 6,3% sur un an (nouvelle fenêtre)il reste très élevé, l’année 2022 ayant connu un “explosion” attaques contre la communauté juive après le 7 octobre. A titre de comparaison, 436 actes antisémites ont été enregistrés en 2022 et pendant une décennie, ils ont oscillé entre 311 et 851 par an. C’est pourquoi, aux yeux de Yonathan Arfi, le président du Crif, « Le 7 octobre a servi d’appel mondial à l’action antisémite ».
-L’année dernière, “Certains actes ont été extrêmement violents”souligne le rapport, rappelant la tentative d’incendie de la synagogue de La Grande-Motte en août, (nouvelle fenêtre) l’incendie de la synagogue de Rouen en mai et le viol d’une enfant juive de 12 ans à la mi-juin à Courbevoie, en banlieue parisienne. “L’une des particularités du phénomène est que 65% de ces actes sont des atteintes aux personnes”résume Yonathan Arfi. Sur un total de 1 024, la majorité de ces agressions contre des personnes impliquaient des propos ou des gestes menaçants et 106 consistaient en des violences physiques. Les 546 atteintes aux biens concernaient principalement des inscriptions et des dégâts antisémites (88).
-
Lire aussi
Un an après le 7 octobre, les actes racistes et antisémites ont triplé dans les écoles françaises
Le rapport souligne également « le thème de la Palestine et la rhétorique anti-israélienne » qui sont qualifiés de « catalyseurs d’actes antisémites et responsables d’un climat d’hostilité envers les juifs ». Ainsi, 30% des actes enregistrés l’année dernière l’étaient « référence explicite à la question de Palestine »selon ce rapport. S’adressant à l’AFP, le responsable de l’association regrette que désormais certains Français, identifiés comme juifs, « se retrouvent menacés, au nom du conflit qui sert de prétexte à des actes de violence ». Un phénomène qui ne diminue pas à mesure que dure le conflit, et qui doit être entendu “comme un signal d’alarme”alerte l’association.
Related News :